Effectuée en collaboration avec les cinémas RGFM, l’activité était financée par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration dans le cadre de son programme d’appui aux collectivités.
En 1968, aux États-Unis, l’écrivain humaniste Romain Gary adopte un superbe berger allemand abandonné alors que l’Amérique explose à la suite de l’assassinat de Martin Luther King. Il découvrira rapidement avec horreur et stupéfaction qu’il s’agit d’un White Dog, un chien dressé par les Blancs dans le Sud des États-Unis pour attaquer les Noirs. Tenant à ce que l’animal soit réhabilité, Gary le confie alors à un dresseur afro-américain. Sur fond de tensions raciales et de répression policière, nous assistons alors à une dure et prenante histoire de rédemption impossible.
L’initiative de L’Orienthèque, en projetant Chien blanc durant le Mois de l’histoire des Noirs, visait à dénoncer la discrimination raciale et jusqu’où peut aller la haine des hommes quand elle se nourrit d’intolérance, d’indifférence et de destruction. L’organise souhaitait aussi susciter des discussions significatives et sensibiliser la population sur l’importance de la persévérance, de la résilience et du combat pour l’égalité.
À la suite du film, les spectateurs ont été invités à participer à une période d’échanges lors de laquelle ils ont exprimé leurs émotions, leurs réactions et où des pistes de solutions face aux enjeux culturels ont émergé.
Le film dont l’intrigue se déroule à la fin des années 60 a permis de constater à quel point une société peut facilement se laisser aveugler par la haine. Triste constat, près de 60 ans plus tard, des mouvements sociaux et politiques récents tels que Black Lives Matter et la CCRAAC (Coalition contre le racisme anti-asiatique Canada), résultant de la pandémie de COVID-19, ont dû être créés en vue d’enrayer des montées d’hostilité, de rancune et de ressentiment.
« Le film Chien blanc a su atteindre son objectif en suscitant de nombreuses prises de conscience, et nous en sommes venus à la conclusion que la discrimination raciale, encore bien présente dans notre société, nous touche tous. En conclusion, c’est en unissant nos forces et en s’acceptant tels que nous sommes que nous parviendrons à diminuer les injustices », conclut L’Orienthèque dans son communiqué.