5 mars 2024 - 09:05
Le chant de la cigale : une Soreloise propose un voyage romanesque dans le XIXe siècle québécois
Par: Alexandre Brouillard

Originaire de Sorel-Tracy, Carol-Ann D. Lebeau se dit choyée de publier son premier roman avec Goélette éditions. Photo gracieuseté

Le chant de la cigale sera disponible dans la plupart des librairies du Québec dès le 7 mars. Photo Goélette éditions

Dans son premier roman en carrière, l’autrice soreloise Carol-Ann D. Lebeau propose aux lecteurs un voyage dans la Mauricie rurale du XIXe siècle. Suivez, entre autres, Gaëlle Beaupré, qui doit tergiverser entre sa soif de liberté et d’aventure et le conformisme de son époque.

L’histoire se déroule en 1888 sur une île de la Mauricie où se trouvent les terres de la famille de Gaëlle Beaupré. L’attitude frivole de la jeune femme, qui rêve de liberté et d’aventure, ne plaira toutefois pas au curé Verville qui la sommera de se dénicher un époux dans les plus brefs délais. Malgré ses réticences, Gaëlle essaie de se conformer à ce que l’on attend d’elle, mais l’année 1888 ne s’avère pas de tout repos pour sa famille et elle.

Grande amoureuse de l’Histoire avec un grand h, l’autrice souhaite plonger les lecteurs dans le Québec d’autrefois, notamment par l’entremise d’expressions de l’époque et d’un vocabulaire tourné vers le joual caractérisé par une littérature suave et douce. « Je trouve que de nos jours, on perd le côté ancestral, signale Mme D. Lebeau. […] Je voulais donc ramener la douceur du Temps d’une paix, la sensualité des Filles de Caleb et l’écriture plus romantique de Lucy Maud Montgomery qui a écrit Anne… la maison aux pignons verts. Ce sont vraiment mes muses et je suis partie de cette idée de faire quelque chose de sensuel et romantique. »

Bien que son roman prenne racine dans l’histoire de Gaëlle Beaupré, l’autrice souligne que les lecteurs auront l’occasion de suivre plusieurs autres personnages qui gravitent autour d’elle. « C’est aussi celle de sa fratrie. Donc ses frères et sœurs et d’autres personnages qui vont se mélanger à l’histoire. Mais la ligne directrice, c’est vraiment elle », détaille celle qui réside aujourd’hui à Pierreville.

Inspirations familiales

Du plus loin qu’elle se souvienne, Carol-Ann D. Lebeau aime plonger dans les histoires qui ont fait vibrer le Québec et ses régions. Sa passion a pris une tournure plus sérieuse lorsque sa grand-mère a eu un diagnostic d’Alzheimer, il y a plusieurs années. À ce moment, l’autrice a eu l’idée de coucher sur papier les nombreuses anecdotes de son aïeul pour en conserver des souvenirs.

Plus tard, elle a construit une histoire autour de vrais souvenirs, pour finalement broder son tout premier roman en carrière. « Ça part d’une bulle qui est vraie, mais il y a beaucoup de faits inventés autour de ça », souligne Carol-Ann D. Lebeau.

« Mes ancêtres, ce sont des Landry et ils habitaient réellement la maison, précise-t-elle. J’ai donc basé ma famille dans l’histoire. Ils sont restés seuls sur une île pendant plus de 100 ans, jusqu’en 1950. J’ai donc pu parler avec des héritiers qui ont habité de l’autre côté de l’île, en face du village où je suis née, et eux, ils m’ont raconté plein d’histoires. C’est donc réel parce que sa prend racine dans les discours de ces personnes, qui ont été très généreuses. »

Le chant de la cigale fera son arrivée sur les tablettes dans la plupart des librairies et des magasins de grande surface le 7 mars. Le second tome devrait paraître dans les prochains mois.

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