20 mars 2024 - 08:22
Politicien originaire de Sorel-Tracy
Éric Caire a vraiment trouvé sa vocation dans la politique
Par: Stéphane Fortier

Éric Caire à l’Assemblée nationale du Québec. Photo tirée de Facebook

Éric Caire, député de La Peltrie depuis 2007, est un autre produit sorelois qui a eu un cheminement de carrière hors du commun, mais c’est surtout la politique qui lui a permis de se démarquer et de se faire connaître.

D’entrée de jeu, Éric Caire, né à l’Hôtel-Dieu de Sorelil y a 58 ans, tient à spécifier qu’il est originaire de Tracy. « Je suis un transfuge. Je suis né à Sorel, mais nous demeurions sur la rue Marquette à Tracy. Mon grand-père était notaire et son étude était située en face d’un bar de danseuses. Plus tard, mon oncle, Claude, a repris l’étude de mon grand-père », raconte Éric Caire.

Tout jeune, il a quitté Tracy, mais il est revenu régulièrement par la suite, pour les Fêtes et autres occasions. « Je me rappellerai toujours lorsque j’ai appris la mort d’Elvis. J’étais à justement à Tracy », relate Éric Caire. Il nous rappelle avec fierté que son oncle, Guy Véronneau, a été vice-président de Marine Industries à Sorel.

Après le départ du petit Éric de Tracy, les déménagements se succèdent : Montréal-Nord, le Témiscamingue, Laurier-Station, Sainte-Croix… « Au début des années 1980, je me suis inscrit au Cégep de Sainte-Foy et à partir de ce moment, je n’ai jamais quitté la région de Québec », dit Éric Caire qui s’est inscrit au baccalauréat en communications à l’Université Laval.

« J’ai suivi une formation collégiale en informatique et c’est là que j’ai trouvé ma voie. Cela m’a allumé et je me suis découvert une direction à prendre. J’ai beaucoup aimé ce domaine. Avant la formation, ce n’était qu’un moyen de gagner ma vie, mais par la suite, cela s’est transformé en véritable passion », relate Éric Caire, qui est aujourd’hui ministre de la Cybersécurité et du Numérique au gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ).

La politique

Après avoir été entrepreneur en informatique et enseignant au cégep, Éric Caire commence à songer sérieusement à la politique. « Mes parents étaient très engagés en politique. Lorsqu’il y avait des campagnes électorales, ils étaient très impliqués. J’ai baigné là-dedans. En 1998, je me suis rendu à un congrès de l’ADQ [Action démocratique du Québec] et je suis devenu membre l’année suivante », mentionne celui qui était déjà membre du Parti conservateur du Canada. « Mais je n’ai jamais été très attiré par la politique fédérale. »

Ce dernier décide de se porter candidat à l’élection générale de 2007 avec l’ADQ. « Les idées de ce parti correspondaient à mes convictions, mes valeurs. Elles s’apparentaient beaucoup aux idées conservatrices que je défendais et j’avais une grande admiration pour Mario Dumont », assure celui à qui l’on a donné ses premières responsabilités parlementaires, à l’époque.

Il devient porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé et de services sociaux, membre du Bureau de l’Assemblée nationale, membre de la Commission des affaires sociales et vice-président de la Délégation de l’Assemblée nationale pour les relations avec La Bavière. Éric Caire ne quittera désormais plus les bancs de l’Assemblée nationale.

Le 24 mars 2009, il annonce sa candidature à la succession de Mario Dumont comme chef de l’ADQ. Lors de l’élection, le 18 octobre 2009, il perd par une seule voix lors du deuxième tour de scrutin face à Gilles Taillon.

Servir

Mais pourquoi décider de faire de la politique active? « Si on veut changer les choses, c’est ce qu’il faut faire et on a des outils pour le faire, faire progresser le Québec. On peut continuer à avoir des discussions dans son salon ou aller dans un autre salon, le Salon bleu à l’Assemblée nationale », croit Éric Caire.

Son passage à la CAQ a été en conformité avec ses convictions profondes. « La CAQ a ses propres caractéristiques, sa propre personnalité, mais ce qui m’a plu, c’est que la Coalition a pris beaucoup les orientations de l’ADQ. C’était naturel pour moi d’y adhérer. J’ai aimé la vision. Je me suis reconnu dans le discours de François Legault », affirme Éric Caire.

Toujours le feu sacré

Aujourd’hui, Éric Caire est toujours séduit par la politique et n’a pas l’intention d’abandonner, bien au contraire. « J’éprouve beaucoup de plaisir à exercer mes tâches ministérielles et je sais que j’ai encore de l’impact. Mais il est sûr qu’à 58 ans, il faut réfléchir à la suite des choses. Tant que j’ai la santé, j’aurai le goût de continuer », jure Éric Caire.

Mais si cela devait se terminer? « Le domaine des communications m’intéresse et, au fil des années, j’ai développé une bonne expertise en gestion et je pourrais mettre cette expérience au profit d’une organisation », pense-t-il.

Éric Caire est aussi un grand amateur de hockey et il rêve de contribuer à redresser la barre à propos de la formation des gardiens de but au hockey mineur. Un aspect qui, pour lui, a été fort négligé au cours des années. « On ne sait plus entraîner les gardiens de but au Québec. Le hockey a beaucoup évolué, mais il y a une grosse lacune au niveau des gardiens de but et j’aimerais, peut-être un jour, m’impliquer en cette matière », indique celui qui a été lui-même gardien de but dans sa jeunesse.

En attendant, s’il vous prend l’envie d’imaginer un Éric Caire à la retraite, pensez fortement à lui vêtu d’un équipement de plongée sous-marine et un burin pour pratiquer l’ébénisterie. Vous ne vous tromperiez pas de beaucoup.

 

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