16 mai 2024 - 08:15
Globalement, les finances des Sorelois se portent bien
Par: Stéphane Fortier

Le directeur de Caisse Desjardins Pierre-De Saurel, Pierre Desgranges, en discussion avec notre journaliste, souligne qu’en général, les finances des Sorelois se portent bien. Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

Le niveau de liquidité des Sorelois avait été marqué par une forte augmentation pendant la pandémie, les dépenses des consommateurs ayant été passablement réduites. Et aujourd’hui, selon Pierre Desgranges, directeur général de Caisse Desjardins Pierre-De Saurel, le niveau de liquidité est encore très bon.

S’il y en a un qui connait bien la situation financière des Sorelois, c’est bien Pierre Desgranges. « Et je vous dirais que, globalement, la situation de notre monde est assez bonne. Cela va assez bien. Bien sûr, certains éprouvent certaines difficultés, mais en général, malgré la disparition des soutiens gouvernementaux auxquels ils ont eu droit pendant la pandémie, il y a peu de difficultés à signaler », affirme le directeur général.

Bien sûr, la récente hausse des taux d’intérêt a fait mal à certains propriétaires qui ont dû renouveler leur prêt hypothécaire à un taux plus élevé. On a vu des taux se situer entre 4 et 7. « Les premières semaines ne font pas trop mal au portefeuille, mais c’est l’accumulation, au fil du temps, qui a un effet plus prononcé sur nos finances. Cela prend à peu près 18 mois pour avoir un réel impact pour un portefeuille de prêt. Je vous dirais que l’on commence à avoir des signes. Depuis le début de l’année, on voit que cela devient plus difficile. On constate plus de retards dans les remboursements de prêts », observe Pierre Desgranges.

En revanche, ce dernier fait remarquer que les propriétés ont pris énormément de valeur et il est possible de l’utiliser pour effectuer des emprunts (consolidation de dettes ou autre genre d’emprunts).

Plus âgée

Dans Sorel-Tracy, la population est plus âgée. Pas moins de 38 % de la population d’ici est âgée de 60 ans et plus. Il y a près de 40 % de gens qui en sont à leur dernier cycle de vie financière. Des gens qui reçoivent une pension et vivent de leurs rentes et qui, pour la plupart, n’ont plus de paiement à effectuer sur une propriété, par exemple.  « En proportion, il y a moins de jeunes familles et moins de jeunes familles propriétaires. Et l’accès à la propriété n’est pas évident, mais la bonne nouvelle, c’est qu’elle est plus facile à Sorel-Tracy, les propriétés étant plus abordables », mentionne Pierre Desgranges.

En effet, acheter une propriété, un bungalow ou un semi-détaché pour 400 000 $ est tout à fait possible. « Depuis le début de l’année, nous avons enregistré 5 M$ de plus en prêt hypothécaire qu’à pareille date l’année dernière. Ici, il y a une offre, des contracteurs et des terrains. C’est attractif et les prix sont encore bons », souligne M. Desgranges qui voit l’avenir avec optimisme.
Le directeur général de Caisse Desjardins Pierre-De Saurel a noté également que de plus en plus de parents soutiennent leurs enfants pour l’acquisition d’une propriété.  « Avant, les gens vendaient leur propriété pour en acheter une autre. Maintenant, on voit de plus en plus de gens emprunter pour rénover et mettre leur maison à leur goût », nous dit Pierre Desgranges.
Ceux qui ne sont pas propriétaires s’en tirent bien également, de manière globale.

Les entreprises

Du côté des entreprises, cela va aussi très bien dans l’ensemble. « Les marges de crédit ne sont pas utilisées. Bien sûr, il y a des types d’entreprises qui demandent plus d’investissements pour opérer comme les entreprises agricoles, par exemple, à cause des équipements. Avec l’augmentation des taux d’intérêt, c’est plus difficile pour certains », indique Pierre Desgranges.
Ce dernier a aussi remarqué que les entreprises, commerces et autres commencent de plus en plus à analyser leurs dépenses. Ils font autant d’argent sinon plus parce qu’ils ont coupé dans leurs dépenses. « Même si les chiffres de ventes sont moins élevés, la rentabilité revient au niveau précédant la pandémie », constate-t-il.  Selon le directeur général, avant la pandémie, on enregistrait 30 000 transactions au sein des entreprises et aujourd’hui, on parle de 15 000.

Bref, les gens sont encore capables d’épargner et le niveau d’emplois est encore bon. « Il y a bien des petits signes inquiétants, mais rien d’alarmant et le développement domiciliaire est prometteur », de conclure Pierre Desgranges.

 

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