12 juin 2024 - 10:01
Une grève à la traverse de Sorel-Tracy les 21 et 22 juin
Par: Jean-Philippe Morin

La traverse Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola ne devrait pas être en fonction les 21, 22, 29 et 30 juin. Photo Philippe Manning

La traverse entre Sorel-Tracy et Saint-Ignace-de-Loyola sera paralysée les 21 et 22 juin prochains en raison d’une grève des officiers de navigation et des officiers mécaniciens représentés par les Métallos de la section locale 9599. Huit autres dates de grèves seront déterminées ultérieurement.

De fait, ce sont les cinq traverses du Québec qui sont en grève en même temps, les 21 et 22 juin. Le Syndicat des Métallos, qui représente 150 travailleurs des traverses, a voté, dans une proportion de 93 %, en faveur d’un mandat de tenir jusqu’à 10 jours de grève.

Le Syndicat a proposé de maintenir un service minimal aux traverses de L’Isle-aux-Coudres et Tadoussac, là ou le traversier est le seul lien possible, mais de fermer les trois autres traverses, dont celle de Sorel-Tracy. Le Tribunal administratif du travail (TAT) devra toutefois déterminer le niveau de service requis pendant ces journées de grève pour toutes les traverses.

« Nos membres gagnent environ 10 $ de l’heure de moins que les autres officiers ayant des brevets comparables. Les salaires ne sont pas compétitifs à la Société des traversiers du Québec (STQ) comparativement à ce qui est offert ailleurs dans le secteur maritime. La STQ elle-même paie deux à trois fois plus cher que ce qu’elle offre à ses propres officiers pour des employés d’agence […] », estime le Capitaine Simon Carbonneau Graton, président de l’unité de la section locale 9599.

« Nos membres sont exaspérés par la lenteur des négociations. Encore une fois, l’employeur s’est présenté récemment à une séance de négociation sans mandat sur les aspects monétaires du contrat de travail. Ils n’ont pas eu d’augmentation salariale depuis le 1er avril 2022 […] », souligne le représentant syndical des Métallos, Luc Laberge, qui dénonce ce qu’il qualifie d’un « manque de respect ».

Le Syndicat dénonce aussi que la négociation précédente s’était éternisée pendant près de 20 mois, alors que l’actuelle négociation dure quant à elle depuis 14 mois. « Ça n’a aucun sens de laisser mépriser ainsi les officiers, alors que les salaires deviennent complètement dépassés », ajoute le Capitaine Simon Carbonneau.

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