25 juin 2024 - 08:32
Réseau local de santé (RLS) Pierre-De Saurel
Une légère baisse de signalements encourageante
Par: Alexandre Brouillard
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Bien que les signalements aient diminué dans la région Pierre-De Saurel dans la dernière année, Marie-Josée Audette appelle à la vigilance. Photo freepik.com

La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de la Montérégie a présenté son bilan annuel 2023-2024, le 18 juin dernier. Tant aux niveaux provincial, régional que dans le Réseau local de santé (RLS) Pierre-De Saurel, une légère baisse de signalements a marqué la dernière année.

Au total, le Québec, la Montérégie et Pierre-De Saurel ont respectivement traité 134 871, 20 626 et 1019 signalements dans la dernière année.

De ceux-ci, Québec en a retenu 42 378, soit 395 de moins que l’an dernier. La Montérégie a retenu 5678 signalements, soit 127 de moins qu’à la période précédente. Puis, le RLS Pierre-De Saurel en a retenu 288, soit 13 de moins qu’en 2022-2023.

Malgré ces légères baisses, la directrice de la protection de la jeunesse de la Montérégie, Marie-Josée Audette, appelle à la vigilance, soulignant néanmoins l’aspect positif après des années précédentes marquées par des hausses. « C’est encore énorme et on le sait. On est la plus grosse région avec Montréal et on souhaiterait que ce chiffre soit beaucoup plus petit, notamment les signalements retenus », a-t-elle admis en conférence de presse.

Parmi les 288 signalements retenus cette année dans Pierre-De Saurel, 56 concernaient de l’abus physique ou un risque sérieux d’abus physique, 30 étaient des abus sexuels ou des risques sérieux d’abus sexuel, 25 pour des expositions à de la violence conjugale, 27 pour de mauvais traitements psychologiques, 131 pour de la négligence ou des risques sérieux de négligence et finalement 10 pour des troubles de comportements sérieux.

Marie-Josée Audette soutient que les signalements relatifs à de la négligence sont préoccupants. « On doit s’interroger sur ce volet, signale-t-elle. On parle ici de logements, de vêtements, de nourriture… Ce sont vraiment des soins de base qui doivent être offerts aux enfants. Le contexte socioéconomique nous inquiète. »

Violence conjugale

À l’occasion du 21e bilan annuel, les DPJ ont choisi d’unir leur voix pour parler d’un aspect qu’ils jugent important et méconnu, soit les enfants exposés à la violence conjugale. Rappelons qu’une modification législative permet, depuis avril 2023, d’effectuer un signalement ou même une intervention pour motif d’exposition à de la violence conjugale.

« La violence conjugale a des effets dévastateurs sur les enfants et les jeunes, touchant leur bien-être émotionnel, mental et physique. Pour les DPJ/DP, il est crucial de reconnaître que les enfants exposés à la violence conjugale peuvent vivre de la peur et de l’insécurité, ce qui peut entraîner des problèmes de santé mentale, des troubles du comportement et des difficultés scolaires », prévient le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est via communiqué.

En Montérégie, 2505 signalements ont été reçus pour motif d’exposition à la violence conjugale dans la dernière année, soit 12,1 %. Au Québec, ce sont 17 193 signalements pour ce motif, soit 12,5 %.

Ainsi, les DPJ se disent pleinement engagées à protéger les enfants exposés à ce type de violence. « Leur bien-être est au cœur de notre mission. Nous croyons fermement en l’importance de la prévention et de l’intervention en collaboration avec les partenaires pour contrer les impacts négatifs de la violence sur leur développement. Chaque action que nous entreprenons vise à offrir un environnement sécuritaire et stable, où chaque enfant peut s’épanouir », explique Marie-Josée Audette.

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