Selon Caroline Doucet, conseillère aux relations médias au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est (CISSSME), les participants ont reçu leur AEC en Intégration à la profession infirmière du Cégep de Sorel-Tracy. Ainsi, depuis quelques semaines déjà, 20 nouveaux employés travaillent dans des établissements de santé dans la région, apportant leur expertise d’outre-mer.
C’est le cas de Reine Balbine Dzitouo qui, en mai dernier, avait écrit à notre journaliste pour lui annoncer qu’elle avait réussi son examen de l’Ordre des infirmières du Québec qui s’était tenu en mars dernier.
« Elles travaillent depuis le début de l’année à l’Hôtel-Dieu de Sorel ou dans les centres d’hébergement de la région à titre de candidates à la profession infirmière (CEPI) ou d’infirmières si l’examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) est réussi », détaille Mme Doucet.
« Comme c’est le cas pour tous les professionnels, les CEPI sont attitrés à des unités alors que les nouvelles infirmières intègrent nos équipes volantes afin d’expérimenter différents milieux de manière à postuler sur les postes qui les intéressent », précise-t-elle.
C’est donc dire que le programme, qui a été mis sur pied par le CISSSME, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, le ministère de la Santé et des Services Sociaux, le ministère de l’Éducation et le Cégep de Sorel-Tracy, est un succès sur toute la ligne.
Rappelons qu’ils étaient 20 étudiants francophones à débarquer dans la région de Sorel-Tracy en janvier 2023.
Un accompagnement constant
Bien que les participants aient complété leur parcours scolaire, le CISSSME poursuit son accompagnement pour les épauler dans leur intégration à titre de professionnel où d’autres défis d’adaptations pourraient survenir.
« Que ce soit au niveau de la culture organisationnelle, de la dynamique d’équipe, du vocabulaire utilisé ou de l’organisation du travail », énumère Caroline Doucet.
Un après leur installation, en janvier 2024, Reine Balbine Dzitouo et Jeanne Brenda Heles avait confié au journal que leur adaptation se déroulait bien. Celles-ci, comme 14 autres participants, avaient commencé à travailler comme préposés aux bénéficiaires durant leurs études.
« J’ai parfois l’impression que les gens sont beaucoup ancrés dans leur routine ici. On vit un peu de solitude, mais on se tient entre infirmiers étrangers », avait confié Jeanne Brenda Heles.
« Je me vois ici très longtemps, avait assuré Reine Balbine Dzitouo. La liberté est incroyable ici. Il nous manque seulement la chaleur de notre pays et l’aspect social. »
