L’événement est l’initiative du Réseau de la transformation métallique du Québec (RTMQ). Maryse Camiré, chargée de projet au RTMQ, explique que le camp de soudage a pour objectif de braquer les projecteurs sur le métier de soudeur, de piquer la curiosité des jeunes et de les amener à parfaire leur formation en la matière après leur passage au secondaire.
« On organise aussi le camp pour pallier le manque de main-d’œuvre dans le domaine. C’est un projet qu’on fait depuis deux ans et c’est la première fois à Sorel-Tracy », ajoute Mme Camiré, précisant que les places du camp avaient été réservées à l’intérieur de 24 heures.
Durant cinq jours, 30 jeunes, dont une jeune fille, ont appris gratuitement les rudiments du soudage auprès d’enseignants certifiés. Plusieurs activités d’apprentissage étaient au menu, notamment les principes de sécurité, des ateliers de soudage et de fabrication de métaux, des visites d’industries (Fabspec et Aciers Régifab) et des créations de projets.
« Le camp permet aux jeunes de valider ou d’invalider ce qu’ils souhaitent faire dans la vie. C’est aussi une belle porte d’entrée vers le centre de formation professionnelle et connaitre l’éventail de métiers techniques. Puis, en organisant des visites en entreprise, nous permettons aux jeunes de vivre une expérience concrète tout en leur montrant le vaste panorama des métiers liés à la transformation métallique », explique Maryse Camiré.
Advenant que certains élèves du camp souhaitent poursuivre leur formation en soudage, ils peuvent s’inscrire au diplôme d’études professionnelles (DEP) en soudage-montage. Le camp sera de retour l’an prochain à Sorel-Tracy. « On m’a dit que les jeunes ne voulaient même pas prendre de pauses tellement ils aimaient le camp », a souligné Mme Camiré.
Un camp apprécié
Anthony (14 ans), Diego (16 ans) et Loïc (14 ans) ont grandement apprécié leur expérience au camp.
« Je voulais voir ce qu’était réellement le métier de soudeur et je voulais visiter les entreprises. J’ai aimé apprendre les facettes du métier », a mentionné Anthony.
Diego voulait expérimenter le métier que pratique son père. « J’ai bien aimé ma semaine. C’était intéressant et instructif. La capacité de souder comme il le faut m’ouvrira beaucoup de portes pour le futur », a-t-il souligné.
Tout comme ses collègues, Loïc a adoré son passage au camp. « J’ai appris beaucoup de choses sur la soudure et j’étais venu par curiosité parce que mon père aussi travaille dans le monde de la soudure », explique-t-il.
Un métier en demande
Selon le RTMQ, environ 4500 soudeurs sont recherchés à l’échelle de la province. Ce besoin n’est d’ailleurs pas étranger dans la région où plusieurs entreprises engagent des soudeurs.
« Récemment, il y avait une pénurie de soudeurs dans la région, mais les travailleurs étrangers pourvoient tranquillement des postes. Mais quand même, les industries d’ici nous disent qu’ils cherchent des soudeurs. Les finissants au DEP peuvent se trouver un emploi assez rapidement », explique Michael Arseneault, enseignant au CFPEAST.
Ce dernier était fier d’annoncer que la nouvelle formule alternance travail-études (ATE) en soudage-montage sera offerte à Sorel-Tracy. « Les jeunes seront à l’école et en industrie. Ils seront rémunérés pour faire du soudage-montage », conclut M. Arseneault.