6 août 2024 - 08:17
Des monuments qui manquent d’amour
Par: Stéphane Fortier

Plusieurs monuments du cimetière des Saints-Anges de Sorel-Tracy sont envahis par les moisissures, appelées communément les champignons. Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

Le phénomène des monuments envahis pas les champignons est plutôt courant dans le cimetière. Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

Lorsque vous vous rendrez au cimetière des Saints-Anges de Sorel-Tracy pour vous recueillir devant un défunt qui vous est cher, vous serez à même de constater que certains, voire plusieurs monuments manquent nettement d’entretien.

C’est que des champignons (moisissures) orange envahissent les monuments du cimetière, des monuments laissés à eux-mêmes. L’humidité et la chaleur seraient en grande partie responsable de la croissance de ces moisissures, mais surtout, le manque d’entretien. « Il arrive que cela soit des champignons gris également, mais il y a pire, cela pourrait être des moisissures noires comme j’ai déjà vu ailleurs et qui sont encore plus dommageables », nous dit Jean Charbonneau, directeur général de la Compagnie de cimetières du Bas-Richelieu (CBR) qui regroupe six cimetières, dont le plus important, celui des Saints-Anges de Sorel-Tracy.

M. Charbonneau rappelle que les monuments sont la propriété des familles et que, de ce fait, leur entretien demeure leur responsabilité. « Notre responsabilité à nous se limite à couper le gazon, trimer les bordures et parfois, de niveler le terrain s’il se produit des affaissements », affirme M. Charbonneau.

Mais comment se débarrasser de ce champignon? « Il y a plusieurs façons de combattre ce fléau en demandant d’abord les services de spécialistes pour éradiquer ces moisissures. Il est possible aussi de les éliminer en les aspergeant d’un jet sous pression en utilisant un mélange d’eau, de vinaigre et d’eau de javel. Pour que cette substance reste collée à la surface arrosée, on ajoute du savon à vaisselle. Mais les gens doivent tenir pour acquis que les moisissures vont revenir s’il n’y a pas d’entretien », prévient M. Charbonneau.

Ce problème n’est pas caractéristique au cimetière et il y en a dans tous les cimetières, selon M. Charbonneau. « Les familles doivent entretenir leurs monuments. Malheureusement, c’est une minorité qui le fait. En même temps, je peux comprendre que bien des familles ont quitté la région depuis plusieurs années », admet-il.

M. Charbonneau constate, par ce phénomène, le peu de considération que certaines familles peuvent avoir pour leur défunt. Il a également remarqué que les familles qui ont perdu un enfant, le plus souvent un adolescent, sont plus sensibles à l’entretien de la pierre tombale ou du monument.

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