20 août 2024 - 08:32
Neuf meurtres toujours non résolus dans la région
Par: Alexandre Brouillard

Bernard Charron, 21 ans, a été retrouvé à cet endroit, dans un fossé du rang Sainte-Anne, à Pierreville. Photo SQ

Le corps de Guy Tessier a été trouvé sous le pont de l’autoroute 30 à Sorel-Tracy le 13 janvier 1981. Photo SQ

Albert Landry, qui habitait à Tracy, a été retrouvé mort à Repentigny le 7 octobre 1986. Photo SQ

Pantelin Pantelis Drakopoulos a été retrouvé sans vie dans un champ à Contrecœur le 5 octobre 1991. Photo SQ

Le corps de Céline Pearson a été découvert à Saint-Aimé le 1er décembre 1991 après qu’elle ait été aperçue dans un bar non loin de là. Photo SQ

André Fréchette a été tué devant le bar Le Monaco à Sorel dans la nuit du 5 juin 1993. Photo gracieuseté

Philippe Dionne, un trafiquant de drogue connu dans les années 90, a été tué par balle le 7 juin 1994. Photo SQ

Pierre Gendron, un sympathisant des Hells Angels, a été tué par balle le 10 septembre 1999 à Tracy. Photothèque | Les 2 Rives ©

Dans le jargon policier, on parle de « cold cases ». Pour des familles, ce sont des années, voire des décennies à vivre dans l’incertitude et à se poser des questions. Les 2 Rives a recensé neuf meurtres qui sont survenus au cours des 45 dernières années et qui n’ont toujours pas été résolus. Toute information pouvant aider à résoudre ces crimes peut être communiquée à la Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec, au 1 800 659-4264.

Bernard Charron (avril 1973)

Le 15 avril 1973, le corps de Bernard Charron, 21 ans, est retrouvé dans un fossé du rang Sainte-Anne à Pierreville. Il a été vu vivant pour la dernière fois le 13 avril 1973, dans un bar de Sorel. Il était en compagnie d’individus reliés au milieu criminel. L’enquête démontre qu’il s’agit d’un homicide.

Guy Tessier (janvier 1981)

Le 13 janvier 1981, Guy Tessier, âgé de 24 ans, a été trouvé sur la glace de la rivière Richelieu, sous le pont de l’autoroute 30 à Sorel-Tracy. Le 9 janvier, vers 18 h 30, Guy Tessier s’était rendu au dépanneur « Gilles Dauplaise » de la rue de Ramezay à Sorel-Tracy. C’est la dernière fois qu’il a été vu vivant. L’enquête démontre qu’il a été victime d’un homicide.

Cyrille Lapointe (janvier 1981)

Le 27 janvier 1981, vers 4 h du matin, Cyrille Lapointe est assassiné devant sa résidence, située sur la rue Huard à Sorel. Selon la scène, le suspect attendait M. Lapointe à proximité de sa résidence.

Albert Landry (octobre 1986)

Le 1er octobre 1986, vers 14 h 30, Albert Landry quitte sa résidence à Tracy avec son automobile. M. Landry était courtier en assurances pour la compagnie Dollard Lussier Ltée 1978 et devait rencontrer des clients. Le 7 octobre 1986, deux marcheurs découvrent la victime sur les berges du fleuve Saint-Laurent à Repentigny. M. Landry a été sauvagement battu avant d’être abandonné à cet endroit. L’enquête démontre que le ou les suspects connaissaient la victime. Albert Landry menait une double vie entre sa famille et le milieu homosexuel de Montréal. Il fréquentait des bars gais et était membre actif du mouvement gai dans le centre-ville de Montréal depuis quelques années.

Pantelin Pantelis Drakopoulos (octobre 1991)

Le 5 octobre 1991, vers 16 h, Pantelin Pantelis Drakopoulos a été retrouvé sans vie, avec plusieurs marques au visage, dans un champ, à environ 100 mètres du rang de la montée de la Pomme-d’Or, à Contrecœur, par des cueilleurs de champignons. La journée de sa disparition, soit le 28 septembre 1991, vers 11 h 30, la victime a eu une dernière communication téléphonique avec son amie de cœur lui indiquant se rendre à un rendez-vous dans la région de Montréal entre 14 h et 16 h. M. Drakopoulos devait être de retour à sa résidence vers 16 h 30, mais il ne sera jamais revu en vie.

Céline Pearson (décembre 1991)

Le 1er décembre 1991, vers 0 h 45, Céline Pearson est trouvée sans vie en bordure de la route Bord-de-l’Eau à Saint-Aimé par des passants. Céline Pearson aurait été aperçue pour la dernière fois au Bar 919, situé à environ un kilomètre de l’endroit où son corps fut découvert. Selon des témoins, la victime aurait quitté le bar vers 23 h, soit peu de temps avant qu’elle soit retrouvée en bordure de la route.

André Fréchette (juin 1993)

Le 4 juin 1993, vers 23 h 30, André Fréchette, âgé de 42 ans, et sa conjointe vont rejoindre des amis au bar Le Monaco à Sorel. Le 5 juin 1993, vers 1 h, la victime a été aperçue s’effondrant à l’extérieur du bar, à la suite d’une blessure par arme blanche. Trente ans plus tard, en juin 2023, Les 2 Rives s’est entretenu avec les deux filles d’André Fréchette, qui peinent toujours à comprendre ce qui s’est passé cette nuit-là. L’homme n’avait pas d’antécédent judiciaire et, selon ses filles, il n’était pas violent malgré son apparence d’homme barbu qui aime les motos.

Philippe Dionne (juin 1994)

Le 7 juin 1994, vers 15 h 45, Philippe Dionne, alors âgé de 45 ans, s’est présenté chez une amie à Sorel. Une fois à l’intérieur de l’immeuble à logement, M. Dionne a été atteint par plusieurs projectiles d’arme à feu causant son décès. Un individu a été aperçu quittant les lieux rapidement dans un véhicule blanc, qui après avoir été localisé, s’est avéré être un véhicule rapporté volé à Montréal depuis quelques jours. Selon un article publié dans Les 2 Rives à l’époque, Philippe Dionne était un trafiquant de drogue connu des milieux policiers qui a été victime d’un règlement de compte par des professionnels qui ont utilisé un silencieux. M. Dionne avait notamment échappé à la mort quelques mois auparavant lorsqu’une bombe avait explosé à l’arrière de son véhicule.

Pierre Gendron (septembre 1999)

Le 10 septembre 1999, vers 7 h 30, Pierre Gendron se dirige à son lieu de travail situé au 4235, route Marie-Victorin (132) à Sorel-Tracy, soit la compagnie de transport J. A. Pouliot. Une fois dans le stationnement, une voiture est arrivée près du véhicule de la victime et un suspect a fait feu en direction de Pierre Gendron l’atteignant mortellement. Selon un article paru dans Les 2 Rives de l’époque, Pierre Gendron était un sympathisant des Hells Angels. Le meurtre s’est déroulé à la manière du crime organisé; un homme sans cagoule, portant une casquette, s’est approché de son auto avec une arme de gros calibre et a fait feu à trois ou quatre reprises, tuant sur le coup Pierre Gendron, sans blesser sa conjointe qui était juste à côté. Le tireur a pris la fuite dans une fourgonnette avec un complice, fourgonnette qui avait été volée et qui a été retrouvée incendiée dans un boisé environ 2 km plus loin, quelques instants plus tard.

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