4 septembre 2024 - 08:05
Été 2024 en agriculture
Debby est venue gâter la sauce
Par: Stéphane Fortier

Le président du syndicat de l’Union des producteurs agricoles (UPA) Richelieu-Yamaska, Yan Bussières et sa fille Émilie qui, sait-on jamais, prendra la relève de son papa à la ferme. Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

La saison estivale pour l’agriculture dans la MRC de Pierre-De Saurel était somme toute assez bonne jusqu’aux pluies diluviennes du 9 août dernier.

En agriculture, on ne sait jamais à quoi s’attendre d’une année à l’autre. « C’est un guess à chaque fois. Cette année, cela a été couci-couça, dépendamment des secteurs. La qualité des aliments peut être impactée par le fait qu’il y ait trop d’eau ou pas assez. Ici, il y a 20 % de perte de qualité dans le foin », exprime le président du syndicat de l’Union des producteurs agricoles (UPA) Richelieu-Yamaska, Yan Bussières.

Et la grande culture (maïs, soya, blé)? « Tout avait bien commencé. Nous avons eu un bon départ au printemps, nous étions même en avance, mais cette avance, on l’a perdue. Depuis un mois, il a beaucoup plu. Les céréales, on ne parle pas de la meilleure année, mais c’est plutôt bien. La pluie est aussi venue gâter les choses du côté des maraîchers aussi », explique Patrick Benoit, vice-président du syndicat de l’UPA Richelieu-Yamaska.

Yan Bussières se désole que les restants de l’ouragan Debby aient fait tant de ravage chez ses compères. « Il y a eu de lourdes pertes. Sur tout le littoral, partout les producteurs agricoles ont été affectés, plus ou moins selon les cas. Dans mon cas, les dégâts sont limités, mais il y en a, c’est leur champ au complet qu’ils ont perdu », nous dit Yan Bussières, qui est président de l’UPA local depuis 2022.

Les cours d’eau : un enjeu

L’une des causes de ces pertes est liée à la gestion des cours d’eau, selon lui. « Cet aspect a été trop négligé au fil du temps. L’entretien des cours d’eau a été déficient », de dire Yan Bussières.
Pour Yan Bussières, il est clair que la gestion des cours d’eau demeure un enjeu. « Nous travaillons de concert avec la MRC sur la question de l’entretien et du creusage des cours d’eau, de fosses verbalisées, mais nous sommes tributaires du ministère de l’Environnement. La bureaucratie est lourde. Il faut 300 jours au ministère pour nous répondre. Il me semble que l’on devrait avoir le droit de décider ce que l’on fait chez nous », plaide M. Bussières.

Ce dernier est confiant que les choses reviendront à des conditions normales. Mais cette année aurait vraiment pu avoir été exceptionnelle n’eût été de la quantité par trop anormale de la pluie, notamment celle du 9 aoû

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