24 septembre 2024 - 07:57
Un tribunal spécialisé pour les violences sexuelles et conjugales voit le jour à Sorel-Tracy
Par: Jean-Philippe Morin

Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette et le député de Richelieu, Jean-Bernard Émond étaient fiers d’inaugurer un tribunal spécialisé pour les violences sexuelles et conjugales au palais de justice de Sorel-Tracy, le 23 septembre. Photo Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives ©

Le ministre de la Justice et procureur général du Québec, Simon Jolin-Barrette, était au palais de justice de Sorel-Tracy ce lundi 23 septembre afin de lancer, avec le député Jean-Bernard Émond, un tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et conjugale.

« On veut qu’à Sorel, plus jamais quelqu’un va hésiter à dénoncer en raison du processus judiciaire », a lancé le ministre, lors de l’annonce.

Le district de Richelieu, qui inclut le palais de justice de Sorel-Tracy, est le 18e des 36 districts du Québec à bénéficier de ce projet pilote. « Le tribunal spécialisé, c’est vraiment le soutien aux personnes victimes au début du processus judiciaire jusqu’à la fin. Ça va permettre de mieux accompagner les victimes et mieux répondre à leurs besoins tout au long du processus, pas seulement en cour, mais dès que les policiers et procureurs les rencontrent », ajoute M. Jolin-Barrette.

Concrètement, le nombre de procureurs de la Direction des poursuites criminelles et pénales (DPCP) passera de cinq à six au palais de justice de Sorel-Tracy, alors que le nombre d’employés au Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) passera de deux à trois.

L’intervenante sociojudiciaire de liaison (ISL), reliée au CAVAC, permettra aux victimes de bénéficier, tout au long du parcours judiciaire, d’un soutien et d’un accompagnement de proximité afin d’éviter la répétition de leur histoire à maintes reprises. L’intervenante pourra ainsi mieux répondre à leurs besoins et les diriger vers des organismes spécialisés.

« Ce qu’on nous disait avec le rapport Rebâtir la confiance, c’est que les personnes victimes, souvent, avaient l’impression de revivre le parcours du combattant, notamment au niveau des délais et le fait de raconter leur histoire à plusieurs intervenants », a mentionné Simon Jolin-Barrette.

Plusieurs autres mesures seront mises en place au fil des semaines et mois. Par exemple, des formations seront offertes aux intervenants sur les réalités relatives à ces types de violence. Aussi, des espaces sécuritaires seront aménagés au palais de justice afin que les victimes ne croisent pas leur agresseur.

Le député de Richelieu, Jean-Bernard Émond, s’est aussi dit fier de voir ce tribunal aboutir à Sorel-Tracy. Il a entre autres remercié des organismes locaux comme La Source, la Grande Ourse ou le CAVAC. « Votre travail est absolument remarquable. Vous permettez à chaque jour, à de nombreuses personnes victimes, d’entreprendre le processus de guérison et de reprendre en quelque sorte le contrôle de leur vie », a-t-il soutenu.

D’ici la fin de 2026, tous les districts du Québec devraient être munis d’un tel tribunal spécialisé. Des projets pilotes sont en marche depuis mars 2022, alors qu’une loi visant la création de tels tribunaux spécialisés a été adoptée à l’unanimité en novembre 2021.

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