Aciers Regifab, le Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTÉI), Élecso et le Groupe Océan en font partie. Ces organisations étaient d’ailleurs toutes présentes à la Conférence annuelle de Naval Québec, la semaine dernière.
De son côté, le CTTÉI attirait la curiosité de plusieurs personnes à Lévis avec sa volonté de démanteler des navires – entre 3000 et 5000 seraient actuellement en attente de déconstruction au Canada.
De par sa mission, qui est de favoriser l’écologie industrielle et l’économie circulaire, le CTTÉI souhaite améliorer la compétitivité des entreprises. « Concernant le projet de démantèlement de navires, notre rôle est d’accompagner les gens à prendre de bonnes décisions et de connaître les meilleures pratiques à l’international qui pourraient être déployées à Sorel-Tracy », explique Claude Maheux-Picard, directrice générale du CTTÉI.
Cette dernière souligne d’ailleurs que la région peut compter sur des entreprises locales ayant de l’expertise dans le domaine. « On veut s’assurer qu’il y ait une traçabilité des matériaux. Démanteler, c’est une chose, mais on doit s’assurer que c’est recyclé. On est chanceux avec ArcelorMittal et Finkl Steel dans notre cour arrière », mentionne la directrice, précisant que le travail devra se faire en amont pour s’assurer du respect des réglementions existantes concernant le démantèlement de navires.
Construire des morceaux de navires
Maxime Lesiège, président chez Aciers Regifab, avait fait le déplacement jusqu’à Lévis – il était même allé en Finlande avec mai dernier lors de la mission économique – pour explorer d’autres marchés.
« La vague qu’a créée la Ville dans le domaine naval, il faut y croire. Je crois qu’on peut avoir une part du marché naval à Sorel-Tracy. Chez Regifab, on est près d’un terminal maritime, mais jamais qu’on a envoyé un morceau par barge. On doit donc absolument exploiter ça », plaide-t-il, ajoutant que Regifab compte sur des installations de rêve pour œuvrer dans le domaine naval.
De plus, M. Lesiège affirme qu’Aciers Regifab serait en mesure de construire des « blocs de navires ». « Un navire, c’est un lego. Ce sont tous des blocs qui sont assemblés. Nous, on peut en faire des blocs à Sorel. On peut faire des sections de bateaux », assure-t-il.
Ce dernier lance d’ailleurs des fleurs à d’autres entreprises de la région. « Sans rien enlever à la construction navale, c’est quand même un milieu avec beaucoup de normes, mais plusieurs entreprises d’ici, que ce soit Fabspec, LAMT ou Aciers Richelieu, on est habitué à faire des produits beaucoup plus complexes », souligne M. Lesiège.
Dans les prochains mois, Aciers Regifab sera à l’affût des appels d’offres de la chaine d’approvisionnement du Chantier Davie.