Avec sa délégation d’une vingtaine de personnes, notre région était très présente à la Conférence annuelle de Naval Québec à Lévis la semaine dernière. Comme l’explique Alexandre Brouillard dans la série d’articles qu’il signe cette semaine sur les différents aspects de la participation soreloise, la cohésion et le dynamisme des représentants sorelois ont marqué les esprits de la centaine de personnes de tout le Québec qui y participaient également.
Un tel effet ne peut se créer artificiellement. Répéter que nous sommes dynamiques n’est pas suffisant pour qu’on nous croie ailleurs au Québec. C’est justement parce que cette cohésion et cette collaboration existent vraiment entre toutes ces organisations et entreprises de la région que nos ambassadeurs réussissent à projeter une image incroyablement énergique de ce que nous sommes en train de devenir ensemble pour bâtir sur la vague qui est créée.
On dit souvent que Sorel-Tracy cherche à se positionner dans la chaîne d’approvisionnement de l’industrie navale pour laquelle des milliards de dollars en contrats seront octroyés partout au Québec dans les prochaines années. Le positionnement n’est pas suffisant, il devient utile lorsqu’il donne des résultats. Et voilà qu’on y arrive.
Les villes de Sorel-Tracy, Lévis et Saguenay viennent de signer une entente pour soutenir et profiter du développement de l’industrie navale de façon conjointe. À une autre époque, on aurait vu la volonté de chacune de ces villes de développer son industrie se traduire par de la compétition entre elles, parfois agressive. Est-ce que Sorel-Tracy vient d’exporter son modèle de collaboration et de développement?
L’apport de la région à l’essor de l’industrie navale ne viendra pas seulement de la participation de ses propres entreprises à ce créneau économique qui renaît au Québec. Il viendra aussi du leadership qu’elle exerce dans la création d’une collaboration entre les régions en misant sur la complémentarité de l’offre pour le consolider et le solidifier. Le Québec tout entier profitera de ce leadership sorelois. Au Québec, on redécouvre Sorel-Tracy et sa région.
Le travail se poursuit localement. Le maire Patrick Péloquin invite les entreprises de la région à s’inscrire dans la chaîne d’approvisionnement pour qu’elles puissent profiter de l’occasion qui sera créée par l’octroi des contrats attribués par le Chantier Davie. C’est ce que fait Aciers Regifab, pour ne citer que cette entreprise dont le président, Maxime Lesiège, voit du potentiel à sa participation à ce mouvement régional.
La délégation soreloise a innové en comptant dans ses rangs le directeur général du Centre de services scolaire, Christian Lacourse et la directrice générale du Cégep, Diane Dumas, responsables conjointement de la formation dans la région, un axe important du développement économique.
Dans tous les efforts qui sont faits par nos leaders régionaux des secteurs politiques, économiques, associatifs et de l’éducation pour donner un nouvel élan à la région, on sent l’ambition. Une ambition qui a le pouvoir de mobiliser toute la région. Une ambition très bien perçue ailleurs au Québec.