Monsieur Gignac met en doute les redevances promises par l’ancien maire, je suppose, Serge Péloquin, qui affirmait que le parc rapporterait 1,2 M$. À l’époque l’ancien maire avait publié un immense chèque de 1,2 M$, mais sans l’accord du conseil d’administration et de plus un mauvais chiffre.
Ce même monsieur Gignac, qui a contesté avec son petit groupe (ils se nommaient le groupe des 15!) et en relatant n’importe quoi, des rumeurs des faux calculs, bref tellement fort que la politique a eu peur faisant en sorte de retarder le projet éolien d’une année, année qui coûte au parc éolien et donc à la communauté au-delà de 4 M$. Tout ça supposément pour l’acceptabilité sociale, elle a coûté cher cette dite acceptabilité sociale dans Pierre-De Saurel.
Le problème est beaucoup à propos des chiffres des redevances. Un retour à la case départ, je le sais j’y étais. Premièrement les redevances devaient servir au développement économique et social de notre région (la MRC). Cette décision a été prise en juin 2009 lorsque les maires de l’époque ont décidé de soumettre une offre 100 % communautaire à Hydro-Québec. Les redevances sont multiples, il y a celles des agriculteurs, des municipalités et enfin la MRC. Mais, les maires ont détourné la majorité des redevances à la MRC vers leurs propres municipalités. Ainsi, ça prête à confusion. En effet, le montant que reçoit par exemple Sorel-Tracy ne reflète pas le total des redevances, soit le profit annuel. En plus, doit-on inclure les émoluments très élevés, à mon avis, des administrateurs?
Lors de mes premières évaluations avec des tours de 80 mètres de hauteur, j’avais annoncé aux maires une moyenne de profit de 1 M$ par année.
Suite à la possibilité de construire des tours de 100 mètres, d’où un vent plus élevé, j’avais calculé un profit moyen entre 1,4 M$ à 1,5 M$ par année. Toutes les redevances sont prises à même le total des profits annuels. Le montant de 50 M$ a été lancé par je ne me souviens pas qui, mais ne provient pas de mes calculs d’alors.
Il faut être très prudent avec les chiffres. Parle-t-on de la valeur actualisée ou de la valeur totale après 20 ans?
Second parc
J’ai lu l’édition du 10 septembre où le journaliste Alexandre Brouillard souligne que notre MRC s’est alliée avec une entreprise privée afin d’élaborer un projet éolien de plus grande envergure que le parc éolien actuel. Je dois mentionner que l’ex-directeur général m’a consulté et oui, j’ai recommandé de s’allier à une entreprise privée. En effet, un projet 100 % communautaire est extrêmement compliqué et sujet à des pressions de petits groupes sur nos dirigeants politiques.
À chaque projet, il est question de l’acceptabilité sociale. Ma question est : ça commence où cette acceptabilité? Mon expérience est que ça implique la plupart du temps un petit groupe qui a des intérêts souvent égoïstes ou politiques.
Il ne faut pas oublier que cette supposée acceptabilité sociale par un très petit groupe a coûté plus de 4 M$ à notre parc éolien communautaire.
Donc, attention aux prophètes de malheur. L’éolien est une forme d’énergie renouvelable dont l’impact environnemental est minime sur une longue période. Il faut savoir qu’Hydro-Québec signe des contrats d’une durée de 30 ans depuis quelques années, soit la durée de vie des turbines.
Marcel Fafard
Directeur du projet de la soumission à la réalisation (2009-2017)