5 novembre 2024 - 07:05
Doris Pettigrew et Anne Savard ont complété le Chemin de Compostelle en Espagne
Deux Soreloises se surpassent et marchent 800 km en un mois
Par: Jean-Philippe Morin

Anne Savard et Doris Pettigrew, devant la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, avant leur retour au Québec. Photo gracieuseté

Il ne restait que 50 km aux deux amies à ce point. Photo gracieuseté

À 100 km de l’arrivée, Anne Savard et Doris Pettigrew étaient encore débordantes d’énergie. Photo gracieuseté

Marcheriez-vous l’équivalent de la distance entre Sorel-Tracy et la Petite-Vallée en Gaspésie en l’espace d’un peu plus d’un mois? C’est ce qu’ont réalisé les Soreloises Doris Pettigrew, 57 ans, et Anne Savard, 63 ans, du 7 septembre au 12 octobre, en marchant le Chemin de Compostelle en Espagne, une route de près de 800 km.

Les deux femmes, équipées de leur sac à dos tout le long du parcours « Camino francés », ont marché en moyenne 24 kilomètres et sept heures par jour. Maintenant qu’elles sont toutes deux à la retraite, elles voulaient relever un défi à la hauteur.

« Ça fait une dizaine d’années que je pensais le faire, mentionne Mme Pettigrew d’entrée de jeu. J’ai réalisé plusieurs voyages dans ma vie, mais celui-ci est plus symbolique. C’est comme une transition entre le travail et la retraite. »

« Je l’ai fait pour le défi, le dépassement de soi. Je suis une randonneuse de nature, mais je voulais absolument faire Compostelle. Et c’était vraiment plus rassurant de le faire à deux », ajoute Mme Savard.

Les deux Soreloises n’ont pas voulu marcher le Chemin de Compostelle dans le cadre d’une démarche spirituelle ou « pour régler quelque chose », comme c’est le cas de plusieurs. « Ça combinait mes deux passions, le plein air et le voyage », insiste Doris Pettigrew.

Les deux amies n’ont pas eu de moments de découragement durant l’aventure, même si des trajets étaient moins motivants que d’autres. « Il y avait un bout très plat, le long d’autoroutes, ce n’était pas évident physiquement. Certaines journées étaient plus difficiles que d’autres, mais jamais au point de se décourager », assure Anne Savard.

De tous les âges

Les deux femmes ont croisé de multiples personnes durant leur long périple. « Ce qui m’a frappée, c’est la diversité de gens. Il y avait trois types de personnes : des étudiants, des personnes en transit de carrière ou des retraités. On a vu des personnes âgées qui marchaient à leur rythme et faisaient transiter leur sac à dos d’une auberge à l’autre. C’est ça la beauté de ce projet : chaque personne y va à son rythme, selon ses capacités », raconte Doris Pettigrew.

Maintenant que cette expérience est derrière elles, les Soreloises n’excluent pas de refaire un autre parcours du Chemin de Compostelle un jour, ou simplement d’autres voyages.

« J’encourage les gens qui rêvent peut-être de le faire, mais qui ne se sentent peut-être pas prêts, de se renseigner auprès de l’association du Québec à Compostelle en Montérégie. Ils peuvent vous aider, vous renseigner. Il y a des clubs de marche pour se préparer. Tout est possible quand on le veut », conclut Anne Savard.

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