Rien qu’en 2024, il a été sacré champion à trois reprises en équipe, avec son coéquipier, son frère Alexandre. Le 3 février, ils ont remporté le championnat du IWS Tag Team Champions à Montréal, le NCW Tag Team Champions le 8 octobre, et tout récemment, le 2 novembre, AWE Tag Team Champions à Chicoutimi. Ils se sont produits dans des promotions canadiennes bien connues telles que C*4 Wrestling à Ottawa, International Wrestling Syndicate de Montréal, Alpha-1 de à Hamilton et, à l’occasion, pour la Xtreme Zone Wrestling de Sorel-Tracy, pour n’en nommer que quelques-uns. « Comme lutteur, j’ai aussi été invité à participer à un combat royal au Texas », souligne le guerrier du ring.
Les débuts
Défilant partout au Québec et au Canada d’un océan à l’autre, de même qu’occasionnellement aux États-Unis, celui qui a débuté dans la lutte en 1999, au Saguenay, a toujours été un fan de lutte professionnelle, du plus loin qu’il se souvienne. « Nous allions louer des cassettes de lutte au club vidéo, genre Wrestlmania. Avec les gars, on se faisait des combats de lutte dans la cour, et en hiver, dans la neige. Mes chums se tiraillaient, mais moi, je prenais ça au sérieux. J’étais vraiment passionné. Avec mon frère, Alexandre, on en a démoli des bases de lit au point où ma mère a finalement décidé de les mettre au sol », se souvient le lutteur en riant.
Après avoir suivi des cours de lutte à Jonquière, il immigre vers Québec où il s’inscrit à une école de lutte plus sérieuse, histoire parfaire son art du combat. « Mon frère est venu me rejoindre et après une carrière solo, j’ai fait équipe avec lui ».
Il faut dire que, depuis 2019, Jean-Michel n’est plus seul dans son coin du ring. « Depuis 2019, j’ai mis ma carrière solo de côté pour me concentrer sur notre équipe Les Enfants de Chœur (ou Bay City Choir Boys pour les compagnies anglophones). Bay City parce que nous sommes tous deux natifs de Ville de la Baie au Saguenay », précise Jean-Michel, qui mesure 1 mètre 85 et pèse 111 kilos.
Mais pourquoi s’affubler du nom de Judas Judd Cassidy? « Cela me prenait un nom qui fasse méchant, car je suis dans le camp des méchants », de justifier Jean-Michel.
Presque toutes les fins de semaine, lui et son frère sont sur la route pour participer à un gala de lutte. « Nous sommes les lutteurs qui font le plus de route au Québec. On peut aussi bien se rendre pour un gala à Chicoutimi le vendredi soir, et en avoir un autre à disputer le lendemain à Sainte-Thérèse. En tant qu’équipe, nous sommes un des duos les plus décorés de la scène québécoise », de dire fièrement Jean-Michel.
La semaine, Jean-Michel travaille pour le ministère de la Sécurité publique du Québec et il s’entraîne dès qu’il a du temps libre. « L’entraînement d’un lutteur n’a rien à voir avec celui d’un marathonien, mais il faut être en excellente forme physique. Avoir un bon cardio. faire de la musculation. Je préfère avoir l’air d’un char d’assaut que d’une petite voiture sport », mentionne-t-il avec ironie.
À voir ses combats, ses pirouettes, ses sauts du troisième câble, sa vitesse d’exécution, il faut effectivement entretenir sa forme physique. « On en mange des coups dans une fin de semaine. Il fait être capable d’en prendre, mais je connais mes limites. J’ai été chanceux. Je n’ai jamais eu de blessures sérieuses. À part des chevilles tordues, je n’ai pas eu à composer avec des fractures ou des entorses », indique celui qui est dans la jeune quarantaine. « Avec l’âge, c’est plus difficile, c’est sûr », fait-il remarquer en conclusion.