La NAPPC a pour mission de faire la promotion de la santé des pollinisateurs, essentiels à l’agriculture, à la santé des écosystèmes et à l’approvisionnement alimentaire par la promotion de la conservation, de l’éducation et de la recherche. On retrouve parmi les partenaires de cette association les ministères américains et canadiens de l’Agriculture et de l’Environnement; de prestigieuses universités américaines, canadiennes et mexicaines; des entreprises, de nombreux musées et de grandes organisations non gouvernementales. Bref, une liste impressionnante de gens qui savent de quoi ils parlent.
C’est ce groupe qui vient de remettre un prix à une entreprise agricole de la région en reconnaissant la qualité des efforts réalisés par ses propriétaires.
Je ne connais pas beaucoup Paul Caplette. J’ai eu le plaisir de le recevoir à l’émission que j’anime sur les ondes de CJSO, 101,7 et, pendant une heure, de l’entendre parler avec passion, avec fierté et avec lucidité de sa profession d’agriculteur.
Trois choses m’avaient alors marqué.
D’abord cette volonté de travailler à démontrer que les entreprises agricoles ne sont pas la source d’un problème, mais bien des partenaires dans les solutions pour non seulement protéger l’environnement, mais aussi pour générer des bénéfices.
Ensuite ce lien extrêmement concret avec la terre cultivée, une connaissance fine de leurs champs, développée avec des années de travail. La NAPPC reconnait d’ailleurs les efforts marqués et concluants de la famille Caplette en termes d’agroenvironnement, comme le rapporte le Bulletin des agriculteurs. On y lit qu’en 20 ans, « la ferme a réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 33 % et l’utilisation de pesticides de plus de 30 %, tout en augmentant les rendements aux champs. Céréales Bellevue vise également à atteindre la carboneutralité d’ici 10 ans ».
Finalement, j’ai été frappé par sa préoccupation pour l’avenir. Celui de l’agriculture en général, mais aussi celui de sa propre entreprise agricole qui, dans le contexte de la vie d’aujourd’hui, doit toujours augmenter ses performances et son rendement alors que c’est de plus en plus difficile. Ce qu’il entend léguer aux prochaines générations lui sert de motivation pour toujours améliorer son travail.
Le prix remis par la NAPPC met en lumière des efforts concrets : la plantation de 1200 arbres et de 5000 arbustes fruitiers, des bandes riveraines de 10 mètres, plutôt que les trois mètres réglementaires, la rotation de huit cultures et d’autres mesures favorisant la biodiversité et l’amélioration des niveaux organiques du sol.
Les propriétaires de Céréales Bellevue font la preuve que les mesures environnementales ne sont pas en opposition avec des rendements supérieurs.
Ce prix souligne les réalisations de la famille Caplette. Je suis pourtant convaincu que Paul Caplette souhaiterait qu’on souligne que si le projecteur est sur lui et son entreprise familiale aujourd’hui, les efforts réalisés par de très nombreux agriculteurs de notre région méritent également le respect et la reconnaissance.