19 novembre 2024 - 07:06
Un Sorelois sacré champion de la Coupe Grey
Par: Jean-Philippe Morin

Anthony Vandal a pu célébrer le championnat avec ses parents, Alain Vandal et Dominique Brun, à Vancouver. Photo gracieuseté/Alain Vandal

Anthony Vandal et son père ont soulevé la Coupe Grey lors des festivités d’après-match. Photo gracieuseté/Alain Vandal

Anthony Vandal était émotif à la suite du triomphe des siens, le 17 novembre. Photo gracieuseté/Alain Vandal

Un rêve devenu réalité. Le Sorelois Anthony Vandal a savouré son tout premier championnat à vie en devenant, avec les Argonauts de Toronto, champion de la 111e Coupe Grey, emblème de suprématie au football canadien, le 17 novembre dernier, au BC Place de Vancouver.

« Quelle saison incroyable! Juste de faire l’équipe au début de la saison, entrer comme partant au milieu et gagner la Coupe Grey à la fin, c’est incroyable, je n’en reviens pas encore », commente-t-il au bout du fil, au lendemain de cette victoire historique.

Le grand gaillard de 6 pi 4 po et 300 livres, qui évolue sur la ligne offensive, a grandement aidé le quart-arrière des Argonauts, Nick Arbuckle, à être sacré joueur du match. Ce dernier, un réserviste venu en renfort au quart-arrière partant Chad Kelly en finale de l’Est contre les Alouettes, a amassé 252 verges par la passe en plus de lancer deux passes de touché dans un gain de Toronto par la marque 41-24 contre les Blue Bombers de Winnipeg.

« Nick a démontré l’étoffe d’un vétéran. Peu importe la situation, il était focus et il prenait les bonnes décisions. C’est tout à son honneur, surtout d’être venu en renfort en finale de l’Est et d’avoir joué la Coupe Grey. On voulait aussi la gagner pour Chad [Kelly], qui a subi une grosse blessure contre les Alouettes », insiste Anthony Vandal.

Malgré le score final élevé, le pointage n’était que de 10-9 pour les Blue Bombers à la demie. Le match a alors chaviré au début du troisième quart.

« C’était un match de championnat, les équipes s’étudiaient et ne prenaient pas de risques au début. En première demie, on s’était un peu tiré dans le pied avec des pénalités, mais on était toujours dans le match. À la demie, on s’est dit que c’était un match nul, qu’on reprenait le ballon et qu’il fallait arrêter de commettre des erreurs. C’est ce qui est arrivé et nos trois unités ont dirigé le match. Les gars ont tout donné », témoigne le sympathique géant.

En effet, le jeu aérien et l’attaque au sol ont fait des dommages, en grande partie grâce à la ligne offensive qui a donné du temps au quart-arrière pour qu’il effectue des jeux clés. « Winnipeg a une équipe connue pour couvrir très bien les receveurs, donc il fallait lui donner du temps. Globalement, on a fait un bon travail. Quand personne ne parle de la O-line, c’est bon signe! », ricane-t-il.

Partant comme recrue

Anthony Vandal disputait sa première saison dans la Ligue canadienne de football (LCF). En temps normal, une recrue passe la plupart de son temps sur les lignes de côté à sa première saison dans la ligue, mais pas lui.

Lors de la neuvième semaine d’activité, dans un match à Calgary, le footballeur de 26 ans a remplacé un joueur de ligne offensive qui s’est blessé sur un jeu. Le Sorelois a bien fait lors des semaines qui ont suivi, si bien que lorsque le joueur blessé est revenu au jeu, Anthony est demeuré comme partant et n’a plus jamais laissé sa place. Aussi bien dire qu’il a forcé la main de l’entraîneur-chef Ryan Dinwiddie.

Cette histoire est d’autant plus impressionnante, considérant qu’Anthony Vandal a été sélectionné au 72e et tout dernier rang du repêchage de la LCF en 2023. Il était même retourné jouer avec le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke pour une cinquième et dernière saison en 2023 afin d’arriver gonflé à bloc au camp des Argos en 2024.

D’ailleurs, Anthony Vandal a connu une carrière universitaire exceptionnelle, étant sacré recrue de l’année du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) en 2018, puis nommé sur l’équipe d’étoiles à chacune de ses autres saisons.

Et qu’en est-il d’apporter la Coupe Grey à Sorel-Tracy? « Je vais avoir plusieurs jours pour penser ce que je vais faire, mais je veux en faire profiter le plus de monde possible, y compris ceux qui ont été importants pour moi », conclut-il.

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