25 novembre 2024 - 09:57
Les Éperviers visent encore et toujours le sommet
Par: Jean-Philippe Morin

L’entraîneur-chef et DG des Éperviers, Christian Deschênes, est satisfait du début de saison des siens. Photo Steve Gauthier | Les 2 Rives ©

Les Éperviers connaissent un excellent début de saison, comme en faisait foi sa fiche de sept victoires et quatre défaites avant les matchs du week-end. L’équipe soreloise voulait faire oublier une saison plus difficile l’an dernier, notamment avec l’arrivée de plusieurs nouveaux venus; pour l’instant, on peut dire mission accomplie.

« Bien sûr qu’on vise la coupe. Je suis trop vieux dans cette ligue pour me présenter en début d’année sans vouloir tout faire pour gagner », lance en riant le grand manitou des Éperviers, Christian Deschênes, au bout du fil.

Malgré une sixième et dernière position au classement de la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH) l’an dernier, les Sorelois avaient bien conclu la saison et avaient également bien fait en séries, même s’ils avaient perdu en première ronde. Malgré tout, des changements s’imposaient, notamment avec l’arrivée de deux nouvelles équipes et un repêchage d’expansion.

Des ajouts payants

« Ma tâche comme DG est de boucher des trous. On a dressé une liste de besoins à combler, comme un défenseur d’avantage numérique, un défenseur défensif top 4 ou un deuxième trio offensif. Une fois les embauches faites, on n’est jamais sûr de ce que ça va donner dans la ligue, mais au final, on regarde les Fortin, Boudrias, Auger et Brodeur, on peut dire sans se tromper que les nouveaux comblent les attentes », souligne Christian Deschênes, qui est aussi entraîneur-chef.

Toutefois, les attentes seront encore plus élevées lors des prochains matchs, alors que les Éperviers ont déjà complété le tiers de leur saison.

« On a une fiche de 7-4, mais on aurait pu facilement être 9-2. On s’est fait remonter quand on n’aurait pas dû dans un match contre Saint-Georges, et depuis, on a vraiment resserré notre jeu. On ne gagne pas des coupes avec du jeu brouillon, il faut savoir protéger les buts qu’on a comptés et garder des avances. Même les Oilers d’Edmonton, une puissance offensive, ont dû s’ajuster en séries l’an dernier », note-t-il.

Les récentes additions des Éperviers ont permis d’ajouter du dynamisme offensif au deuxième trio, ce qui faisait défaut l’an dernier. Ainsi, les joueurs à caractère plus défensif peuvent se concentrer sur cet aspect du jeu sur les deux derniers trios. « L’an dernier, Bouvet-Morissette, Boudreau et Hinse étaient toujours opposés aux meilleurs défenseurs. En ajoutant des attaquants comme Boudrias et Fortin, en plus de Waked qui va très bien, ça nous donne une plus grande latitude, on devient moins prévisible. Il ne faut pas oublier la contribution des Tremblay, Durocher, Villiard et Caouette, entre autres, qui ont un rôle plus défensif, mais qui sont capables d’aller me chercher des buts. Vendredi [le 15 novembre], ils n’ont presque rien donné au meilleur compteur de la ligue [Maxime St-Cyr]. »

Cette année, Fortin et Waked (13 points en 11 matchs) sont les premiers compteurs des Éperviers, mais ils n’arrivent qu’au septième rang de la ligue, à égalité, avec d’autres joueurs. « Ce n’est pas une mauvaise chose, parce que chaque soir, tout le monde peut contribuer », insiste Christian Deschênes.

Et les unités spéciales?

Dans la LNAH, les unités spéciales occupent une grande place dans les succès ou les insuccès d’une équipe. Jusqu’à maintenant, les Éperviers trainent un peu de la patte en avantage numérique, avec un taux de 15 % de réussite (8 buts marqués en 53 tentatives), un dossier bon pour le septième et avant-dernier rang de la ligue. Ils sont toutefois au deuxième rang en désavantage numérique avec un taux de 86 % (7 buts alloués en 50 tentatives).

« L’avantage numérique ne m’inquiète pas du tout. Il nous manquait, pendant un mois, nos deux spécialistes, Gabriel Bilodeau et Bradley Lalonde. Ils sont revenus vendredi [le 15 novembre] et je voyais déjà une différence au niveau du mouvement de rondelle. Le chiffre magique est de 110 %, si on additionne l’avantage et le désavantage numériques, et c’est ce qu’on veut atteindre », conclut-il.

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