Il convient d’abord de faire un retour dans le passé et de comprendre pourquoi l’organisme connaît son annus horribilis, une année particulièrement catastrophique avec d’abord sa mise sous tutelle par la Direction provinciale du Québec de la Légion royale canadienne le 7 juillet dernier. « Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas pour des raisons financières que nous avons dû agir, mais pour des problèmes administratifs, parce que le groupe était divisé en clans, désuni », explique Ronald Kappert, de la Division provinciale et responsable de la tutelle.
« À cause de ce dysfonctionnement, on ne pouvait laisser perdurer les choses », justifie M. Kappert. Selon lui, la communication entre les membres était déficiente et les idées trop divergentes.
La Légion doit se trouver un local avant tout
Il y a quelques jours, la Légion apprenait que la Ville leur interdisait désormais d’occuper leur local à cause du mauvais état des lieux. « Les inondations du mois d’août dernier ont été fatales au bâtiment. Et maintenant, il y a trop d’anomalies », nous dit Réjean Brizard qui a récemment été nommé président de la Légion soreloise et qui en est membre depuis 50 ans.
Les membres avaient donc jusqu’au 30 novembre pour évacuer le matériel encore à l’intérieur. « Le bâtiment sera démoli au printemps prochain et laissera toute la place au parc. Le véhicule blindé restera au même endroit et une plaque commémorative devrait être installée, là où était notre local », annonce M. Brizard.
Mais où les membres de la Légion tiendront-ils leurs rencontres dorénavant? Parce qu’au moins 30 à 40 personnes participent aux activités du groupe, après tout.
Le 19 novembre dernier, une assemblée réunissait une quarantaine de membres et tous ont été unanimes. « Ils sont d’accord avec l’urgence de trouver un nouveau local et un comité de trois membres a été formé pour rechercher un nouveau local. Tous étaient unanimes et la Ville a dit qu’elle nous appuierait », indique Réjean Brizard.
Ce qu’il leur faudrait, c’est un local pouvant accueillir au moins 80 personnes. « Idéalement, nous voudrions trouver un endroit à Sorel-Tracy, mais cela pourrait être ailleurs dans la MRC. On ne pourra cependant pas payer des loyers de 400 $ ou 500 $ par mois. On ne roule pas sur l’or », nous dit Réjean Brizard. En attendant, la Ville leur a permis de tenir des activités au centre culturel. D’ailleurs, ils y tiendront leur souper de Noël le 7 décembre.
Ceux qui croient que les vétérans méritent d’avoir leur pied à terre dans une communauté sont invités à les aider à trouver un local.
Pour l’instant, la Légion soreloise est encore sous tutelle pour deux ans, le temps d’apporter les ajustements nécessaires et montrer à Direction provinciale que le groupe peut fonctionner adéquatement. « J’ai un mandat pour m’en occuper pendant deux ans. Si tout va bien, je pourrai leur redonner leur autonomie. Mais si après ces deux années, je dois encore reprendre les choses en main, c’est fini. On met fin au groupe », prévient Ronald Kappert.