La sentence est tombée le 21 novembre dernier au palais de justice de Sorel-Tracy. L’homme a été reconnu coupable de deux chefs d’accusation de contacts sexuels pour des gestes commis sur un jeune garçon de 9 ans. Il a obtenu un arrêt conditionnel sur un chef d’accusation d’agression sexuelle. Roux avait plaidé non coupable dans les trois cas.
Entre le 1er juin 2020 et le 27 juin 2021, à Sorel-Tracy, Patrick Roux a touché, à des fins d’ordre sexuel, une partie du corps d’une personne mineure, en plus d’inviter, d’engager ou d’inciter la même personne à le toucher. Le quadragénaire a commis ces gestes criminels à plusieurs reprises. Selon le témoignage de la victime, Roux aurait « fait pipi » sur ses cuisses, pour ensuite « essuyer le pipi blanc avec une guenille ».
La peine de six ans de prison est une suggestion commune des avocats de la Couronne, Catherine Houle, et de la défense, Laurence Legault-Denis, que la juge Louise Leduc a entérinée.
« Mon devoir n’est que de m’assurer que cette peine à rendre n’est pas contraire à l’intérêt de la justice et cette peine de six ans ne l’est pas. Elle est imposée sur chacun des deux chefs d’accusation et cette peine sera purgée de façon concurrente entre elles. Donc la peine totale en est une de six ans », a expliqué la juge.
Cette dernière a aussi ordonné à Patrick Roux de ne pas se trouver dans un quelconque lieu où se trouvent des personnes d’âge mineur, et ce, à perpétuité puisqu’il représente un risque élevé de récidive.
« Avec tous les rapports que j’ai, il me semble impératif que l’accusé soit sous un contrôle total et qu’il lui soit absolument interdit de prendre tout risque d’être en contact, de quelque nature que ce soit, avec une personne mineure », a-t-elle expliqué.
Finalement, Patrick Roux a été déclaré délinquant sexuel à contrôler pour une période de 10 ans et il devra se soumettre au registre des délinquants sexuels pour une période de 20 ans.
Récidiviste
Le 21 novembre, au palais de justice de Sorel-Tracy, il a été permis d’apprendre que Patrick Roux traine un historique important en matière de crimes sexuels. Il a notamment des antécédents en lien avec des contacts sexuels qui remontent en 2008. Alors qu’il « aidait » un jeune homme à se laver, Roux a sorti son pénis pour le frotter sur les fesses de la victime.
La juge Louise Leduc a lu des séquences de rapports réalisés par différents spécialistes, soit un sexologue, un psychiatre et un psychologue. En résumé, Patrick Roux représente un risque de récidive élevé. Déjà en 1995, un rapport d’évaluation psychiatrique avait été produit sur lui à l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel. Il est aussi mentionné que ses fantasmes envers les garçons âgés entre 8 et 12 ans seraient présents depuis qu’il a 17 ou 18 ans.
Patrick Roux est détenu depuis le 2 novembre dernier parce qu’il avait omis de respecter une ordonnance de remise en liberté. Il avait été en présence d’une personne d’âge mineur.