Déjà amputée d’un traversier, le NM Catherine Legardeur, en rade à cause d’un bris mécanique, la traverse Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola ne fonctionnait qu’avec un seul navire depuis la mi-septembre, engendrant une congestion, particulièrement aux heures de pointe. « En septembre dernier, le navire de relève de la traverse, le NM Catherine-Legardeur, a subi un bris mécanique l’empêchant d’opérer. Le diagnostic effectué par les spécialistes démontre la nécessité de remplacer des composantes critiques dans le système de transmission du navire. Les pièces nécessaires à la réparation proviennent d’un partenaire externe et le délai d’approvisionnement pourrait encore prendre plusieurs semaines », de rappeler Anne-Josée Cameron, conseillère en communication à la Société des traversiers du Québec (STQ).
Le traversier Alexandrina-Chalifoux, qui assurait le service depuis ce temps, devra partir lui aussi en arrêt technique, d’où la nécessité de faire appel au NM Félix-Antoine-Savard, explique de son côté Simon de la Boissonnière, également conseiller en communication à la STQ. « Lorsque nous faisons référence au navire de relève qui viendra, le Félix-Antoine-Savard a une capacité similaire aux navires principaux de la traverse, soit le Alexandrina-Chalifoux et le Didace-Guévremont », de dire Simon Laboissonnière.
« Ce qu’il faut retenir c’est qu’à partir de la mi-janvier, deux navires seront en service à la traverse de façon continue. Le Félix-Antoine-Savard y restera pour assurer le service à deux navires le temps des arrêts techniques réglementaires de vos deux navires principaux. Par contre, je le répète, malgré ces deux arrêts techniques annuels, la traverse aura deux navires à partir de la mi-janvier, donc avec un service aux demi-heures », reprend M. Laboissonnière.
Menace de grève?
Cependant, on apprenait le 29 novembre que les syndicats représentant les employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout avaient envoyé leurs avis de grève au ministère du Travail afin de déclencher deux jours de grève, les 12 et 13 décembre prochains.
On sait que l’été dernier, les employés syndiqués non brevetés de la traverse de Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola avaient voté à 100 % pour le déclenchement d’une grève générale illimitée, constatant l’impasse dans les négociations. Au moment d’écrire ces lignes, ces employés étaient sans convention depuis 19 mois. L’employeur ayant rejeté la demande d’arbitrage suggérée par le syndicat, vont-ils être tentés de déclencher une grève à leur tour? « Il n’est pas question de déclencher une grève en ce qui nous concerne pour l’instant », assure le représentant syndical des Métallos responsable du secteur maritime, Luc Laberge.
