Éric Messier, instructeur-chef des Rebelles, croit que le reste de la saison va constituer une lutte serrée jusqu’à la fin. « Nous avons eu une belle fin de semaine. Nous sommes contents d’être dans le top 4, mais le classement va demeurer serré jusqu’au bout. En fait, c’est tellement serré que cela peut changer très vite », indique Éric Messier, qui se dit satisfait des 21 premiers matchs de son équipe.
Pour lui, la ligue est équilibrée au point où tout le monde peut battre tout le monde. « Il n’y pas de matchs faciles et ils sont tous importants. On ne peut prendre aucune équipe pour acquis et il y a un enjeu à toutes les parties », rappelle Éric Messier.
Parce que les Rebelles alignent 13 nouveaux joueurs cette année, on ne les voyait pas si hauts au classement. « Personne ne nous voyait là. Pour y rester, il faudra mieux gérer notre match. Il faut jouer le cadran. Savoir protéger notre avance, fermer le jeu lorsque les circonstances l’exigent », croit Éric Messier.
Malgré le fait que beaucoup de nouveaux joueurs se retrouvent avec les Rebelles cette saison, il faut leur donner crédit, car ils ont su suivre les traces des vétérans. « Les vétérans leur montrent le chemin et nos gardiens font les arrêts », souligne-t-il.
Joueurs de caractère
Le caractère a toujours été dans la nature des Rebelles, dans leur identité, dans leur ADN. D’ailleurs Éric Messier lui-même, lorsqu’il évoluait avec l’Avalanche du Colorado, était de ces joueurs qui mangeaient les bandes. « Éliot Lahaie est mon modèle parfait. Il visite souvent le banc des pénalités, sans toutefois faire preuve d’indiscipline. Quand Éliot frappe, il frappe fort », décrit Éric Messier.
Ce dernier déplore d’ailleurs qu’au Québec, on ne valorise pas assez ce genre de joueurs. « Le côté caractère, le jeu physique, on en a besoin, mais on décourage ceux qui pratiquent ce style de jeu. Pas surprenant que les équipes canadiennes ne s’intéressent plus aux joueurs québécois. Dès que le jeu se fait plus rude, on appelle des pénalités pour, justifie-t-on, éviter les blessures. Mais les mises en échec, cela fait partie du jeu. Les Steve Bégin de ce monde commencent à se faire rares », lance l’entraîneur-chef des Rebelles, qui ne valorise pas ici, ni la violence, ni les bagarres, mais qui rappelle que le hockey est un sport de contact.
Chose certaine, les Rebelles vont toujours garder leur combativité, leur désir de vaincre. Abandonner? Jamais! « Nous avons toujours été une équipe physique, cela fait partie de notre identité. Et nous allons tout donner pour demeurer dans le peloton de tête », assure Éric Messier.
Les activités de la ligue ne reprendront qu’en janvier, ce qui donne aux équipes un congé de quatre semaines. « Ce genre de congé, c’est dangereux. Nous étions sur une bonne séquence, mais en même temps, on parle d’étudiants qui ont des examens à préparer et ont besoin d’une pause », fait remarquer Éric Messier en conclusion.