Si Justin Trudeau a annoncé sa démission comme chef de son parti, il restera toutefois premier ministre jusqu’à la fin de la prochaine session et jusqu’à ce que son parti trouve son nouveau chef. « Je croyais que le gouvernement tomberait après le dépôt du prochain budget », nous dit le député de Bécancour–Nicolet–Saurel, Louis Plamondon, qui aurait espéré une démission plus tôt.
« Chose certaine, il devra être là lorsque viendra le temps de voter les crédits, autrement, personne au gouvernement ne sera payé », ajoute celui qui se demande bien à quelle sorte de campagne on doit s’attendre.

Pendant les deux prochains mois, les libéraux devront se choisir un nouveau chef. « Les élections devraient avoir lieu au printemps, souhaite le député. Nous sommes prêts pour une campagne hâtive. Les photos sont prêtes, les panneaux et le slogan aussi et une équipe travaille sur notre programme. »

Ce que Louis Plamondon trouve dommage, c’est que tous les projets de loi qui sont en veilleuse viennent soudainement de tomber. « Seuls ceux présentés par gouvernement pourront survivre. Ils ont le droit d’aller de l’avant avec leurs propres projets de loi », fait remarquer Louis Plamondon.

Briguer les suffrages pour un 12e mandat

Celui qui a été élu sous la bannière du Parti progressiste-conservateur (PPC) le 4 septembre 1984, puis réélu 11 fois comme député de Bécancour–Nicolet–Saurel, depuis 1990 sous les couleurs du Bloc québécois, a donc bien l’intention de briguer les suffrages pour un 12e mandat en vue des élections fédérales de 2025.

Si la santé est là, Louis Plamondon, qui atteindra l’âge plus que vénérable de 82 ans en juillet 2025, a bien l’intention de poursuivre son travail de député. « Cela prend beaucoup d’énergie et je dois faire beaucoup de route, soit entre 62 000 et 65 000 km par année, mais j’aime ça. Je m’ennuierais si je ne faisais pas ce travail. Le matin, je me lève et je me rends au bureau en courant. J’aime rendre service à la communauté, m’occuper du monde. C’est passionnant », exprime-t-il.

Un nouvel adversaire

Le Bloc québécois devra vraisemblablement conjuguer avec un nouvel adversaire en vue d’un prochain mandat. « Pierre Poilievre se dit sûr de gagner et il peut le faire sans le Québec. Si les conservateurs sont minoritaires, cela sera plus facile de composer avec eux. Quand l’opposition est forte, cela produit un bon gouvernement et Poilievre ne voudra pas avoir l’air d’un gouvernement qui se fait haïr, mais s’il forme un gouvernement fort, il se peut bien qu’ils se sacrent de nous autres », nous dit,Louis Plamondon, qui craint que les programmes sociaux en pâtissent avec les conservateurs au pouvoir.

Année fertile en émotion

Louis Plamondon a souligné, en 2024, 40 années de députation. Il a également battu le record de longévité comme député à la Chambre des communes en avril. « Cela a été très actif pour moi, mais surtout pour le Bloc québécois. Nous avons été très proactifs dans le dossier de l’immigration, notamment la bataille du chemin Roxham. C’est bien beau accueillir des gens. Encore faut-il pouvoir leur donner les services (santé, éducation). Nous avons absorbé 60 % des nouvelles entrées au Québec et payé 50 M$ de plus en aide sociale. Nous avons lutté pour la protection de la gestion de l’offre, la langue, la laïcité et la santé. Et au cours de la prochaine année et du prochain mandat, on va continuer à travailler sur ces dossiers et sur le pouvoir d’achat des aînés en réparant l’injustice créée par le gouvernement Trudeau qui pénalise des centaines de milliers d’aînés de 65 à 74 ans », mentionne Louis Plamondon.

Par ailleurs, le député de Bécancour–Nicolet–Saurel est heureux de voir que la région est en bonne santé. « Du côté sportif, avec le futur complexe aquatique, la nouvelle patinoire des Canadiens, les terrains de soccer, du côté culturel et communautaire, avec L’Orienthèque qui contribue à l’intégration des nouveaux arrivants, du côté industriel avec les importantes annonces à venir, ça roule », clame fièrement Louis Plamondon.