Le long de son parcours académique, elle a créé de nombreux projets artistiques qui lui ont permis à la fois de mieux se connaître et de se faire connaître.
Au fond, il n’est guère surprenant que Phoebe St-Germain ait développé ce goût pour les arts visuels. « J’ai toujours su qu’il y avait en moi une fibre artistique. Au secondaire, je devais tolérer les matières que je ne trouvais pas intéressantes. Quand je me suis inscrite en Arts, médias et société, j’ai eu le sentiment que j’allais être à ma place. Sortie du secondaire, au courant duquel je n’avais que simplement fait de l’art dramatique, je voulais en savoir plus et découvrir d’autres médiums artistiques qui allaient me faire grandir en tant que jeune artiste soreloise », explique Phoebe.
Réalisations
Elle a entre autres réalisé le Projet Siamo Artisti, une création audiovisuelle regroupant une série de 30 photos éclatées et colorées accompagnée d’un montage sonore témoignant de la vie des jeunes artistes et de toutes les vagues d’émotions vécues.
Son travail a fait partie de la sélection pour une exposition de photographes émergents de la maison de la culture de Saint-Roch-de-Richelieu et pour l’exposition de photos annuelle du Cégep, un autoportrait intitulé Euphorie. Elle a aussi créé une installation artistique, Moderato, représentant les différentes phases de l’acceptation de soi.
« Mon parcours en Arts, médias et société m’a permis de mieux me connaître et de découvrir mes atouts en tant que jeune artiste. La structure interdisciplinaire du programme couvre toutes les disciplines artistiques et les enjeux culturels du monde artistique font partie du cheminement collégial. J’ai découvert plusieurs nouveaux intérêts et j’ai pu créer divers projets que je croyais, de prime abord, trop ambitieux pour le collégial, mais qui ont pourtant vu le jour », explique-t-elle.
Si elle a réalisé de si beaux projets, c’est en grande partie grâce à l’encadrement dont elle a pu bénéficier. « Les enseignants du programme savent comment accompagner des étudiants qui veulent persévérer durant leur parcours et repousser leurs limites. Il y a énormément de sujets à explorer en Arts, médias et société. Les étudiants de première et deuxième année se mélangent bien et nous rencontrons des personnes mémorables qui nous suivront jusqu’à notre graduation, et c’est ce sentiment d’appartenance qui rend mon programme aussi fascinant », résume-t-elle.
Projets
En ce moment, l’un de ses plus grands projets se retrouve à l’intérieur de son cours Arts vivants : pratique contemporaine dans lequel elle incarne non seulement un personnage, mais où elle est la responsable du département des costumes, coiffures et maquillage.
« Cette tâche occupe en grande partie mon temps, mais me rend extrêmement motivée, c’est en partie les aspects visuels de la pièce de théâtre Marcel poursuivi par les chiens de Michel Tremblay qui reposent entre mes mains. C’est électrisant de voir son travail prendre vie, ça concrétise beaucoup les efforts qui sont nécessaires pour bâtir une pièce de théâtre. Sinon, je prépare déjà des idées pour mon projet d’intégration de programme de la session d’hiver prochaine, puisque celui-ci terminera mon parcours. Je suis mitigée entre la réalisation d’une performance artistique ou d’un tableau qui seront à mon image, bien évidemment », souligne Phoebe St-Germain.
Et l’avenir? « J’envisage une carrière artistique dans le futur. Très honnêtement, je ne me vois pas exercer mon futur métier dans un domaine non connexe aux arts. Malgré les portes qui me sont ouvertes avec le programme, j’envisage le baccalauréat en histoire de l’art, dans la concentration Muséologie et diffusion de l’art à l’UQAM, l’automne prochain. J’ai toujours souhaité aller à l’université et c’est grâce à la plupart des cours de mon DEC que j’ai pu explorer mes intérêts et arrêter sur ce choix pour mon parcours universitaire. Si on m’avait dit, il y a quelques années que je deviendrais muséologue, je n’y aurais pas cru », admet-elle candidement.