À peine âgée de 21 ans, Lia Mead était à la croisée des chemins. Alors qu’elle patinait sur le circuit canadien depuis plusieurs années, au côté de la crème des patineurs du pays, elle a décidé d’embrasser ses origines néo-zélandaises. « Mon père est originaire de la Nouvelle-Zélande. Je possède donc la double citoyenneté », informe-t-elle d’emblée.
Lia réfléchissait depuis longtemps à représenter la Nouvelle-Zélande à l’international. C’est finalement en 2024, après avoir soigné une fracture à la cheville, qu’elle a décidé de faire la transition entre le Canada et la Nouvelle-Zélande. « Cette décision m’a rapidement permis de m’entraîner aux Pays-Bas, de juillet à septembre 2024, dans un centre d’excellence avec des athlètes de la Coupe du monde et des Olympiens », révèle la jeune femme qui participe à toutes les distances de patinage de vitesse sur courte piste, soit 500, 1000 et 1500 mètres.
Entre octobre et décembre 2024, elle a participé aux quatre compétitions de la Coupe du monde de l’UIP, soit Montréal (25-27 octobre), Montréal (1-3 novembre), Beijing en Chine (6-8 décembre) et Séoul en Corée du Sud (13-15 décembre). En plus des Ice Keas de la Nouvelle-Zélande, le circuit regroupe plusieurs pays, dont les Eagles des États-Unis, les Roosters de la France, les Ninjas du Japon et les Ice Maples du Canada.
« Depuis mon entrée sur la Coupe du monde, je performe bien au 1000 mètres, bien que j’aie une préférence pour le 500 mètres. […] Dans toutes les distances, j’ai battu tous mes records de temps. C’est vraiment gratifiant! Au 1000 mètres, à Beijing, j’ai amélioré mon meilleur temps de quatre secondes. Ça m’a permis de me situer par rapport aux autres patineuses et j’ai même réussi à enregistrer une deuxième position », détaille Lia Mead.
« Depuis le début de la saison, j’ai l’impression que je suis capable de développer une constance sur le circuit international, ajoute-t-elle. Plus le calendrier avance, plus je développe des stratégies pour me classer dans la ronde suivante. »
Une bouchée à la fois
Depuis son entrée sur le circuit de la Coupe du monde, Lia Mead s’imprègne de l’expérience et des conseils de chaque personne qu’elle croise, que ce soit des entraîneurs ou des patineurs. « Chaque course m’amène toujours à améliorer des aspects de mes techniques », mentionne-t-elle.
En plus de patiner au côté des athlètes les plus rapides de la planète, elle doit s’habituer à un nouveau rythme de vie caractérisé par de nombreuses heures de vol, différents fuseaux horaires, d’autres cultures et une variété d’environnements de compétition. « Je dois notamment m’habituer au style de patinage qui est différent d’un pays à l’autre, précise l’athlète. Les tactiques de notre équipe changent souvent, de compétition en compétition. »
Dans les prochaines semaines, la Sainte-Oursoise participera aux deux dernières compétitions du circuit de la Coupe du monde, soit à Tilburg aux Pays-Bas (7-9 février) et à Milan en Italie (14-16 février). Elle participera aussi à l’événement Championnat de la Coupe du monde de l’UIP à Beijing du 14 au 16 mars.
« Mes objectifs à court terme sont d’optimiser mes entraînements et maximiser mes performances à chaque compétition. Tranquillement, je veux atteindre des positions en particulier et développer une constance sur le circuit pour gravir les échelons. Aussi, avec la Nouvelle-Zélande, je vise les prochains Jeux olympiques d’hiver en 2026 », conclut Lia Mead, en remerciant la Municipalité de Saint-Ours pour son appui dans sa carrière sportive.