21 janvier 2025 - 07:00
Le sourire de Christian Deschênes!
Par: Deux Rives

Disposant d'une longue feuille de route dans le journalisme à Sorel-Tracy, avec plus d'une quarantaine d'années d'expérience dans les médias écrits dont le journal La Voix, Daniel Lequin a accepté de nous partager sa plume de temps à autre pour des chroniques.

Admettons-le. Christian Deschênes accomplit de l’excellent travail avec les Éperviers de Sorel-Tracy.

Ce projet, il le dirige d’une main de maître et ça ne m’étonne guère.

C’est un leader.

À titre de journaliste à l’époque, j’avais eu écho de ses faits et gestes, mais sans plus, sans même l’avoir rencontré.

Bien sûr, il y avait le potinage, mais avec l’expérience, on en vient à ne rien prendre en considération, surtout quand on n’a jamais jasé avec la personne.

Or, les circonstances de la vie ont fait que l’on a travaillé ensemble. Je n’avais pu imaginer un tel scénario.

Christian a fait un court séjour aux Forges de Sorel où j’y ai passé 25 ans de ma vie. Quoi de mieux que de le côtoyer à tous les jours et pendant plusieurs heures. J’adorais le taquiner. Intelligent, il percevait qu’il n’y avait rien de menaçant. Au contraire, je pense avoir tissé des liens avec lui.

Du même coup, je le sentais inconfortable dans ce genre d’environnement. Je constatais qu’il disposait des qualités requises pour relever de plus grands défis.

À l’époque, il jouait pour les Éperviers tout en établissant les bases pour qu’il y demeure. Mordu de hockey, il représentait la personne idéale pour mener à bien une telle formation. Il n’allait pas jouer éternellement.

Il m’impressionnait. Parfois, je me demandais comment il faisait pour combiner le travail, le hockey et la famille, trois domaines où il se donnait corps et âme.

À l’usine, j’adorais lui adresser des reproches pour son alimentation et je me faisais un devoir de le convaincre d’adhérer à la course à pied.

À ma grande surprise, il s’est mis à courir. Il courait le soir après le travail. Comment pouvait-il trouver le temps nécessaire pour s’entraîner?

Récemment, j’ai vu une photo de lui sur laquelle apparaît son bras droit, Jean-François Cartier. Les deux se sont connus aux Forges. J-F s’esclaffe de rire tandis que Christian est tout sérieux.

Cette photo m’a rappelé de bons souvenirs et m’a fait remonter dans le temps alors que je taquinais souvent Christian de ne pas sourire assez dans la vie. Je le trouvais beaucoup trop sérieux.

Après toutes ces années, je lui voue énormément d’admiration pour tout ce qu’il a réalisé et je me fiche de son air sérieux.

Oui, les Éperviers, c’est bien beau, mais que dire de la belle famille qu’il a réussi à bâtir, bien entendu, avec l’aide et la compréhension de son épouse.

Christian représente un bel exemple de détermination et de persévérance. Je sais que ça n’a pas toujours été facile pour lui comme pour ceux qui occupent ce genre de fonction. Or, le temps lui donne raison.

Ses Éperviers permettent aux gens de Sorel-Tracy de sortir de leur foyer durant l’hiver et de voir de l’excellent hockey.

Je vous le dis, ça prend de l’audace pour mener à bien un tel projet et je lui accorde tout le mérite qui lui revient.

Les foules aux parties locales témoignent de toute la reconnaissance de la population qui profite du spectacle.

Le plus drôle est que Christian est même parvenu à me vendre une automobile qui ne m’intéressait pas plus que ça!

Le pire est que je la possède encore et qu’elle fut l’une des meilleures voitures qu’il m’a été donnée de conduire!

Pour me rejoindre, commentaires, suggestions : danielmedaille@hotmail.com

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