28 janvier 2025 - 08:22
Échos du conseil de la MRC de Pierre-De Saurel du 15 janvier
Nouvelle année, nouveau retard d’octrois de subventions du ministère des Transports
Par: Alexandre Brouillard

En raison du non-versement des subventions du MTMD, la MRC de Pierre-De Saurel a payé environ 200 000 $ d’intérêts en 2023 pour assurer la poursuite du service de la STC. Photo gracieuseté

L’année 2025 vient à peine de commencer que le conseil régional de la MRC de Pierre-De Saurel doit de nouveau pallier le retard d’octrois de contributions financières du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) en avançant 1 M$ à la Société de transport collectif (STC) de Pierre-De Saurel.

« C’est un éternel recommencement à ce niveau. Lors de notre dernière rencontre de travail en décembre, on a octroyé une avance de fonds de 1 M$ à la STC pour qu’elle puisse se rendre au moment où elle recevra ses subventions. Ce n’est pas parce que la Société de transport n’a pas l’argent pour opérer. Elle fonctionne très bien. C’est le délai de réception des subventions qui est encore une fois interminable et qui met notre Société de transport dans une position qui n’est pas très agréable. Heureusement, on est agile et on est capable de subvenir à ces besoins-là », a expliqué Vincent Deguise, préfet de la MRC, lors de la dernière séance du conseil régional, le 15 janvier.

Tout comme il le souligne, cette situation n’est pas nouvelle. En 2023, la MRC avait contracté deux importants emprunts, soit une marge de crédit de 1 680 000 $ à un taux d’intérêt de 7,2 % ainsi qu’un emprunt de 2 M$ à un taux d’intérêt de 7,7 %, pour éviter une rupture complète des services de la STC. Dans les deux cas, la MRC avait cautionné les emprunts. Le MTMD ne rembourse d’ailleurs pas les frais d’intérêts. « En 2023, on a payé pas loin de 200 000 $ en intérêts. C’est une somme considérable. Pour 2024, on ne sait pas encore parce qu’on n’a pas encore les états financiers », révèle M. Deguise.

Puis, en 2024, le conseil régional avait dû confirmer son cautionnement à la demande de la Caisse Desjardins, alors que la STC avait demandé le regroupement de ses deux emprunts pour réduire les frais administratifs. La MRC cautionnait donc une marge de crédit de 3 680 000 $.

Cette fois-ci, le montant de 1 M$ passé à la STC est issu des surplus accumulés de la MRC. « La bonne nouvelle, c’est que ça ne nous coûtera pas 200 000 $ d’intérêts. […] On me rassure que les subventions [de 2024] devraient être reçues en janvier ou février », a précisé François Chalifour, directeur général de la MRC, lors de la séance.

Vincent Deguise persiste et signe : la situation ne met pas en jeu l’avenir de la STC. « Elle va super bien et elle est performante », assure-t-il. Rappelons que la STC a remporté le Prix Guy-Chartrand – Développement et amélioration des services de transport collectif volet général, remis par l’organisme Trajectoire Québec, en novembre dernier, à Québec.

Éoliennes et schéma d’aménagement

Les membres du conseil ont octroyé à la firme Guilbert Urbanisme le contrat de services professionnels pour accompagner la MRC dans la révision du schéma d’aménagement et de développement pour la somme de 69 989 $. Ce montant est entièrement couvert par une subvention, informe Vincent Deguise.

Finalement, le conseil a autorisé la signature de l’entente de principe révisée avec l’entreprise Hydroméga dans le dossier de l’établissement d’un second parc éolien sur le territoire. Rappelons que l’entente a pour objectif d’établir un processus entre les deux parties pour optimiser l’acceptabilité sociale du projet, de continuer les opérations de développement pour mener à terme le projet et de préciser les responsabilités des partenaires dans la préparation du projet. Jusqu’à présent, six municipalités sont à l’étude pour recevoir des éoliennes, soit Saint-Gérard-Majella, Saint-David, Saint-Aimé, Saint-Robert, Saint-Ours et Sainte-Victoire-de-Sorel.

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