11 mars 2025 - 07:49
Une autre trouvaille de Denis St-Martin datant de la révolution américaine
Par: Stéphane Fortier

Denis St-Martin nous montre un document datant de juin 1776, époque où les Américains menaçaient d’envahir la vallée du Richelieu, ce qui allait devenir un territoire du Bas-Canada. Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

On savait qu’à l’époque de la révolution américaine, nos voisins du sud, bien avant Donald Trump, avaient un œil sur le Canada, particulièrement le territoire du Québec. Un document datant de cette époque est tombé entre les mains du collectionneur sorelois Denis St-Martin.

Après la conquête anglaise, l’armée britannique a défendu farouchement le territoire conquis, particulièrement la vallée du Richelieu. « Les Américains ont encerclé Sorel et, comme les Britanniques avaient une grande peur des espions, ne pouvaient sortir du fort ou du secteur pour aller déambuler qui voulaient », rappelle Denis St-Martin.

Ce dernier, un Sorelois passionné d’histoire, a mis la main sur un sauf-conduit datant de cette époque, daté de 1775, et autorisant Jean Baptiste Pelloquin dit Félix, natif et décédé à Saint-Pierre-de-Sorel, de circuler en toute quiétude en dehors du fort tenu par les Britanniques, situé à l’embouchure de la rivière Richelieu. « C’est le propriétaire de La Cargaison qui sait que j’ai beaucoup d’intérêt pour ce genre de documents, qui me l’a fourni », dévoile Denis St-Martin.

Sur le document, on peut y lire la signature du colonel Allan McLean, qui était responsable de la défense de Montréal, et qui avait la responsabilité de protéger les acquis britanniques, raconte Denis Saint-Martin. « McLean est celui qui fut forcé d’abandonner le fort Ticonderoga (l’ancien fort Carillon) et de concentrer ses troupes le long du Richelieu afin de parer plus efficacement à toute nouvelle invasion américaine, à l’époque, dont le fort de Sorel. Il avait permis à Jean Baptiste Pelloquin dit Félix une plus grande liberté de déplacement », explique Denis St-Martin.

Départ des Américains

Le 1er juin 1776, on note l’arrivée des premiers mercenaires allemands de Brunswick et de Hanau venus mater les Américains au Canada. Il en viendra 4300 en tout. Après la guerre, ils s’établiront au Québec, notamment à Sorel et dans les environs.

Dans un autre document daté du 6 juin 1776, que Denis St-Marin a déniché, Donald Campbell, de l’armée britannique, demande au capitaine Félix (Pelloquin) d’aller quérir chez les habitants, un total de 36 haches pour les amener au quartier général.
En juillet 1776, les Américains quittèrent le sol canadien, mettant fin à leur invasion qui se solda par un échec.

Mentionnons que Jean-Baptiste Pelloquin dit Félix est né le 18 août 1735, à Saint-Pierre-de-Sorel, alors en Nouvelle-France. Son père, Felix Pelloquin, avait 35 ans et sa mère, Marie Pelletier, avait 37 ans. Il a épousé Marie Anne Gauthier dit Delisle le 26 septembre 1763, à Sorel. Ils étaient les parents d’au moins 8 fils et 8 filles. Il meurt le 18 juin 1806 dans sa ville natale, à l’âge de 70 ans, et est enterré à Saint-Pierre-de-Sorel.

 

image
image