Il faut d’abord rappeler que le Projet 92 regroupe neuf chambres pour personnes en situation d’itinérance afin de les amener vers une autonomie résidentielle. Situées dans l’ancien restaurant L’Aquarelle, au 92, rue Élizabeth, à Sorel-Tracy, elles permettent aux résidents de se loger en ne payant que 25 % de leurs revenus.

Mais comment éviter que ces neuf personnes ne se retrouvent à la rue faute de financement, celui du projet pilote étant temporaire pour un an? « En utilisant le Programme de supplément au loyer (PSL) », répond tout de go Debbie Savoie, directrice générale de l’Office d’habitation Pierre-De Saurel, qui connaît bien les différents programmes existants pour tout ce qui a trait au logement.

« Ce programme permet à des ménages à faible revenu d’habiter dans des logements qui font partie du marché locatif privé ou qui appartiennent à des coopératives d’habitation (COOP) ou à des organismes sans but lucratif (OSBL), tout en payant un loyer similaire à celui d’une habitation à loyer modique », explique Mme Savoie, qui travaille avec une belle complicité avec Marie-Josée Averill, la directrice générale de La Porte du Passant.

« Debbie a réussi à faire approuver le projet. En général, pour être admissible au PSL du gouvernement, il faut qu’il s’agisse d’un appartement, d’un loft, mais pas d’une chambre. C’est un autre bel exemple de concertation du milieu communautaire d’ici », indique Marie-Josée Averill.

« Nous travaillons main dans la main avec le communautaire et cela donne d’excellents résultats. À l’Office, c’est aussi notre mission de favoriser la réinsertion sociale et l’autonomie résidentielle », affirme Mme Savoie.

Les deux organismes ont donc des atomes crochus et cela facilite drôlement le travail. « Le Projet 92 était un super projet pilote qu’il ne fallait pas laisser tomber. La Porte du Passant fait de l’excellent travail pour les gens qui cherchent à se reprendre en main en matière de logement », insiste Mme Savoie.

Faute de ce financement, ces personnes auraient pu se retrouver à la rue. « Pas de financement, le locataire n’aurait pu continuer à ne consacrer que seulement 25 % de ses revenus pour le logement. Cela lui aurait coûté beaucoup plus cher », souligne Marie-Josée Averill.

Mais peut-on être certain que le financement est assuré à long terme? « Le PSL de la Société d’habitation du Québec est d’une durée de cinq ans et est renouvelable. On peut vraiment dire qu’il n’y a pas d’inquiétude à ce niveau », assure Debbie Savoie en conclusion.