Avec les Habitations Saint-Robert, les entrepreneurs Jean-Pierre Salvas (Fromagerie Polyethnique Le Bédouin), Luc Tellier (Jardins Picoudi) et Benoit Lefebvre (Lefebvre Conseils) sont venus combler un besoin flagrant avec le manque de logements accessibles dans la région.
Il y a environ deux ans, ils ont acheté la résidence du 697, chemin Saint-Robert et ils ont effectué des rénovations majeures en ajoutant même une deuxième partie derrière la maison. Depuis environ un an, plusieurs travailleurs de la Fromagerie Polyethnique et des Jardins Picoudi, mais aussi provenant d’autres entreprises, y résident.
« Ce n’est pas seulement de la main-d’œuvre étrangère, prévient l’un des trois entrepreneurs, Benoit Lefebvre. Ça peut être, par exemple, un travailleur de Montréal qui veut un pied à terre ici. C’est une forme d’hébergement temporaire à coût très abordable qui allie intimité, confort, chauffage, climatisation et Wi-Fi, entre autres. »
Une vie de communauté
Les résidents disposent ainsi de commodités communes, comme une salle de lavage, une cuisine et une salle de bain, mais ils ont leur propre chambre (à occupation simple ou double). Ils doivent suivre un code de conduite qui consiste entre autres à se ramasser, garder l’endroit propre et demeurer respectueux envers les colocataires, notamment en évitant de faire trop de bruit.
Pour une chambre à occupation simple, le coût est de 18 $ par jour, mais avec l’aide de FERME Québec, qui épaule les entreprises afin de recruter des travailleurs étrangers temporaires, une partie du loyer peut être payée.
« D’ici la fin du mois, on va avoir 16 ou 17 locataires. On peut en accueillir jusqu’à 28. Tout le deuxième étage est libre. Si une compagnie a besoin d’un endroit pour ses travailleurs, elle n’a qu’à contacter un des trois propriétaires », souligne Benoit Lefebvre.
Même si l’hébergement y est temporaire, il n’y a aucune limite de temps pour y rester. « Les gens restent le temps qu’ils veulent. Ce qu’on voit, bien souvent, c’est une personne qui s’installe, travaille et finit par se trouver un appartement », explique-t-il.
Selon Benoit Lefebvre, ce projet était parfait pour répondre à un besoin criant, surtout dans le milieu agroalimentaire qui doit loger plusieurs travailleurs étrangers. « En plus, on peut profiter de la Société de transport collectif (STC) de Pierre-De Saurel qui peut trimballer tout le monde dans la MRC à faible coût. C’est un gros plus pour notre projet », conclut-il.