Il faut d’abord savoir que Carol-Ann Lebeau avait écrit Le chant de la cigale d’un seul jet. « L’histoire faisait plus de 700 pages et il a été décidé que le roman serait publié en deux parties. J’ai pris huit ans pour écrire ce que j’appellerais la première partie du roman et six mois pour écrire la suite », dévoile l’autrice, qui savait déjà comment dénouer l’intrigue.
Cette deuxième partie se passe un an plus tard, soit à l’automne 1889 toujours en Mauricie. « Gaëlle Beaupré a pris ses distances du curé Verville qui voulait la voir mariée sans attendre et elle travaille au presbytère d’une autre paroisse pour un curé pas mal moins contrôlant. Gaëlle est un personnage véridique que ma grand-mère a connu. Les souvenirs de ma grand-mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer, m’ont grandement inspirée. Et j’ai forgé tout un petit monde autour de Gaëlle dans le premier tome, des personnages que l’on retrouve dans le deuxième tome dont certains prennent un peu plus d’importance », mentionne l’autrice.
Ce qui est intéressant, c’est de voir cheminer chaque personnage de ce roman. « Nonobstant l’emprise que pouvait exercer la religion, je fais ressortir le côté humain des personnages, lesquels auraient évolué à leur gré de toute façon. On parle ici d’une communauté soudée, tissée serrée », décrit Carol-Ann D. Lebeau.
Il va de soi que Gaëlle est toujours autant sollicitée, notamment par le docteur de la Chevrotière, mais Gaëlle songe toujours au jeune séminariste dont l’absence se fait sentir. Tandis que les deux univers de Gaëlle s’accordent le temps de quelques mois, les mots sacerdoce et ordination font ombrage à cette idylle naissante. « Le jeune séminariste vit véritablement un combat intérieur », souligne Carol-Ann.
Cette dernière a déjà une bonne idée de son prochain roman. « Ce sera un peu ce qu’on appelle un spin-off de mes deux premiers romans et mettra en valeur d’autres personnages que l’on a connu dans Le Chant de la cigale. Une histoire un peu moins sentimentale, je dirais », décrit simplement Carol-Ann.
Après nous avoir accordé cette entrevue la semaine dernière, l’autrice se dirigeait vers Québec afin de participer au Salon du livre.
On peut se procurer le tome 2 de son roman Le chant de la cigale : Entre 2 rives édité chez Goélette dans toutes les librairies.