Alors, durant mon adolescence et dans la vingtaine, et même pour plusieurs années par la suite, je suivais intensément les Canadiens de Montréal. Je me souviens que je ne sortais pas les samedis soirs avec mes chums si les Canadiens avaient perdu en soirée.
Or, dans ce temps-là, disons qu’ils ne s’inclinaient pas souvent. J’ai connu les belles années.
Alors, ça faisait une mèche que j’avais décroché de cette intensité. Je regardais quand même les matchs, mais avec beaucoup moins d’intérêt….sauf depuis quelques semaines! Lors des dernières parties de la saison régulière, je me suis surpris à retrouver mon ardeur, ma vivacité d’antan.
Et nous voilà en séries éliminatoires. Peut-être que les Canadiens tirent de l’arrière 3 à 1 dans leur série contre les Capitals, mais ils continuent de capter l’intérêt de nombreux amateurs de hockey.
Je me rappelle qu’ado, je regardais même les matchs sur la côte Ouest à la télé. Je me faisais une fierté d’écrire les scores au début de la nuit pour informer mon père à son réveil le lendemain matin. Je ne l’ai jamais vu prendre connaissance de mes missives (car je dormais), mais je me demande si ça pouvait bien l’intéresser de connaître les gagnants entre les Seals d’Oakland et les Kings de Los Angeles. Il ne m’en a jamais parlé. Sûrement qu’il ne voulait pas me décevoir, car je présume que ça devait lui passer dix pied par-dessus la tête. Enfin.
Ça vous démontre comment je pouvais prendre le hockey à cœur et particulièrement les Canadiens.
C’était le temps de Pierre Mondou avec les Canadiens. Je l’avais auparavant côtoyé avec les Éperviers de Rodrigue Lemoyne.
Il fallait avoir du front tout le tour de la tête pour l’appeler le lendemain de l’ultime match de la finale de la Coupe Stanley afin de lui demander de me faire vivre l’expérience de toucher à la Coupe Stanley. Dans ce temps-là, ce précieux trophée n’était pas disponible comme aujourd’hui et il fallait jouer de chance pour mettre le grappin dessus.
Pierre m’avait permis de le faire et avait pris le temps de me faire visiter la chambre des Canadiens dans l’enceinte du vieux Forum. Pierre Larouche, qui avait également évolué avec les Éperviers, était de l’alignement.
Je pense qu’après des années de vaches maigres, les Canadiens disposent aujourd’hui du talent nécessaire pour nous ramener cette belle époque.
Tout cela pour vous dire que l’avenir s’annonce positif si la tendance se maintient.
Pasquale ne m’avait jamais vu dans cet état d’euphorie, en train de crier après un but ou une solide mise en échec. Elle se demandait ce qui m’arrivait. Alors, j’ai dû lui dire que mes vieux démons avaient refait surface et que j’en étais bien content.
Je ne compte plus les fois où je me suis endormi sur le fauteuil lors d’une partie des Canadiens.
Alors que plusieurs de mes amis avaient décroché, je suis resté fidèle même si je commençais à être tanné de ces performances misérables.
Quand tu as hâte au prochain match, c’est un signe qui ne ment pas. Je le sais, j’étais comme ça il y a bien longtemps.
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