On se souviendra qu’en mars, ces employés avaient déclenché une grève d’une duré de trois jours qui a eu peu d’effet sur l’employeur, si l’on en croit les propos de certains employés de la traverse Sorel-Tracy/Saint-Ignace-de-Loyola.
Voilà que les officiers mécaniciens et de navigation de la STQ se sont dotés d’un mandat de grève générale illimitée, dans une proportion de 91 %, à exercer au moment jugé opportun.
Non seulement le Syndicat des Métallos invoque l’immobilisme des négociations, mais il vient de déposer, le 7 mai, une plainte pour négociation de mauvaise foi contre la STQ.
« Après deux ans sans contrat et trois ans sans hausse de salaire, nos membres ont été très patients. Mais cette patience a atteint sa limite. Les moyens de pression ont été très limités jusqu’à présent. Le gouvernement et la Société des traversiers du Québec retardent indûment le processus. Si nous en sommes maintenant à prendre un tel mandat de grève illimitée, c’est à cause de la négligence du gouvernement et de la STQ », insiste le représentant du Syndicat des Métallos, Luc Laberge, qui rappelle que les membres ont littéralement ras-le-bol.
Le litige porte principalement sur les salaires et le recours à la sous-traitance, alors que l’écart se creuse depuis trois ans entre les conditions offertes par la STQ et ce qui est offert dans le secteur privé pour des emplois comparables.
Pour ne rien arranger, il faut se rappeler qu’il y a presque un an, soit en juin 2024, les employés non-brevetés, de leur côté, avaient voté à 100 % pour une grève générale illimitée.