13 mai 2025 - 08:02
L’homophobie et la transphobie regagnent du terrain dans la région
Par: Stéphane Fortier

Un défilé ne semble pas suffisant pour sensibiliser les gens, il faut faire plus, selon l’organisme montérégien JAG. Photo gracieuseté

Le 17 mai prochain, c’est la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie et force est de constater qu’un tel rappel s’impose, aux dires des organismes qui défendent les droits des personnes LGBTQ+ et qui sensibilisent la société à une attitude plus inclusive.

Au cours des dernières années, la communauté LGBTQ+ (Lesbienne, Gai, Bisexuel, Transgenre, Queer et autres) n’a cessé de déplorer une remontée de l’homophobie et de la transphobie un peu partout au Québec et la région Pierre-De Saurel ne fait pas exception.

Le JAG [Jeunes Adultes Gai-e-s], seul organisme communautaire LGBTQ+ en Montérégie, s’est positionné et a obtenu du financement jusqu’en 2026 afin de mener le projet pour des municipalités inclusives aux réalités des communautés LGBTQ+.
« Notre objectif est de doter les villes d’une certification municipale visant à ce que les municipalités de la Montérégie soient de plus en plus inclusives. Un plan d’action, une politique municipale et deux formations sur mesure sont les critères principaux de l’obtention du sceau de certification », explique Amélie Glaude, chargée de projet au JAG et responsable de la certification MIC+.  Jusqu’à présent, depuis janvier, en fait, nous avons sollicité plusieurs municipalités et seuls trois ont refusé notre approche. Heureusement, la MRC de Pierre-De Saurel s’est montrée ouverte et nous les rencontrons le 26 mai prochain », dévoile Mme Glaude.

Pourtant, il n’y a pas si longtemps, l’homophobie et la transphobie avaient reculé au sein de la société. Mais Amélie Glaude rappelle que depuis quelques années, elle note une recrudescence de l’homophobie et de la transphobie dans plusieurs sphères de notre société, incluant dans nos écoles.
« Les jeunes sont victimes de la désinformation à laquelle ils sont exposés constamment sur les réseaux sociaux. Ils sont prisonniers de leur téléphone. De nombreux jeunes sont victimes d’incivilité, d’un manque de respect. Il faut les sensibiliser, démystifier la diversité sexuelle et de genre au sein des écoles et de la société en général », croit Mme Glaude.

Les premiers modèles des enfants sont les parents et si ces derniers nourrissent leurs enfants de préjugés envers la communauté LGBTQ+, cela devient une vérité pour eux. « Les parents doivent faire leur part en ce qui a trait à l’inclusion », souligne Mme Glaude.

Un des remèdes consiste à s’informer auprès de la communauté LGBTQ+, faire preuve d’ouverture à l’écouter afin de se faire une opinion plus documentée.
Par ailleurs, toute personne qui se sent appartenir à la communauté LGBTQ+ peut communiquer avec le JAG de la Montérégie qui peut les soutenir et les conseiller. On peut joindre l’organisme au 450 774-1349 ou par courriel au info@lejag.org.

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