On pourra découvrir les œuvres de six artistes, soit André Boucher, Denis Farley, Yves Dufour, André Brisebois, Bill Vazan et Jocelyne Alloucherie.
Le directeur général du CACQST, Dominique Rolland, rappelle que, chaque fois que sont apparues de nouvelles technologies, les artistes, les peintres en particulier, ont dû s’ajuster.
« Lors de l’apparition de la photographie, les peintres se sont inquiétés, et ils ont décidé d’aller vers le paysage plutôt que de continuer le portrait. Ainsi, au cours du 20e siècle, on a vu apparaître plusieurs courants comme l’impressionnisme, le cubisme. Aujourd’hui, on voit le même phénomène avec l’apparition des nouvelles technologies numériques et les photographes, eux aussi, ont dû s’adapter. Et on en voit un bel exemple ici », exprime Dominique Rolland.
Ce dernier nous fait remarquer, d’abord, que dans Univers Chiffonnés, André Boucher s’inspire des théories cosmologiques du physicien français Jean-Pierre Luminet pour créer des œuvres évoquant un espace-temps déformé, mêlant science, imaginaire et beauté sidérale.
De son côté, Denis Farley, avec Les mondes de glace, propose des images énigmatiques inspirées par les bouleversements environnementaux. « Réalisées en studio, elles évoquent des phénomènes naturels ou cosmiques sans les représenter clairement, laissant place à l’interprétation », décrit M. Rolland.
Les photographies de Bill Vazan, quant à elles, documentent ses interventions éphémères et photographiques dans le paysage, mêlant art, histoire et géographie. « Le symbolisme de son œuvre explore notre lien à la terre et à l’invisible », définit le directeur général.
Les œuvres de Jocelyne Alloucherie montrent des fenêtres voilées de rideaux noirs, laissant passer de minces filets de lumière. Les contrastes accentués, les couleurs désaturées et la tonalité froide confèrent à l’ensemble une ambiance zen, presque méditative.
Finalement, l’œuvre d’Yves Dufour incarne la figure de la femme contemporaine, partagée entre les multiples rôles qu’elle endosse au quotidien. « Elle révèle une tension profonde entre la force intérieure et la fragilité humaine, face aux exigences constantes de la vie moderne. En dialogue avec l’imposant appareil photo d’André Brisebois, l’installation interroge subtilement le regard social porté sur la femme : dans un monde où le paraître prévaut, elle est sommée de préserver beauté et séduction, même sous le poids invisible de ses responsabilités. Ce sont tous des photographes de qualité, reconnus à travers le pays et ailleurs », mentionne Dominique Rolland en conclusion.
L’exposition Photos grandioses a lieu jusqu’au 1er août, du mercredi au dimanche, de 11 h à 16 h au 100, rue de la Reine à Sorel-Tracy. L’entrée est libre.