18 juin 2025 - 07:02
Les compétitions équestres plus populaires que jamais
Par : Deux Rives

Les compétitions équestres apportent de l’eau au moulin de l’économie régionale. Photo Yves Allard

Un texte de Céryce Coutu

Organisées depuis 1994, les compétitions équestres de la Société d’Agriculture de Richelieu (SAR) sont tellement populaires que les installations tournent à pleine capacité. Une limite de 400 chevaux aux inscriptions est même nécessaire certaines fins de semaine.

Du jeudi 15 mai au dimanche 5 octobre, c’est un total de 19 compétitions équestres qui ont lieu cet été, dont 14 « gymkhanas », qui sont des événements de vitesse et d’agilité. Il y aura des épreuves de « performance » qui évaluent la complicité entre le cheval et son cavalier. D’autres épreuves en « reining », une discipline de dressage, sont au calendrier.

Pas de compétition pour la fin de semaine du 25 au 27 juillet puisque la totalité des installations seront louées par un nouveau promoteur qui y tiendra un rodéo.

Le centre équestre numéro un du Québec

Ce qui démarque l’emplacement sorelois des autres, c’est la construction du centre multifonctionnel en 2010, un manège couvert qui permet les compétitions beau temps ou mauvais temps.

« C’est un avantage. Et d’ailleurs, ça nous a positionné au niveau provincial comme le centre équestre numéro un du Québec », explique Marco Lavallée, directeur général de la SAR.

M. Lavallée raconte qu’en 2010, la SAR a investi 2 350 000 $, un projet majeur pour l’époque, comprenant la construction du grand manège, de nouvelles bâtisses et la rénovation de certaines autres. « Aujourd’hui, ça vaudrait 10 M$ avec les augmentations de matériaux », lance M. Lavallée avec humour.

C’est le plus grand manège couvert de tout le Québec, et même de toute la côte est de l’Amérique du Nord, selon M. Lavallée.

Des retombées économiques substantielles

M. Lavallée indique que la clientèle est constituée à 90 % ou 95 % de gens demeurant à plus de 80 km de notre région. De nombreux compétiteurs proviennent des États-Unis, de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick, « Ça vient de partout », mentionne M. Lavallée.

Des gens de l’extérieur, ça apporte de « l’argent neuf », dit M. Lavallée. « On vient enrichir notre collectivité. C’est pas comme un brassement d’argent. C’est le monde de l’extérieur qui s’en vient dépenser ici. Ça vient aider notre économie locale énormément. »

« On avait fait faire une étude il y a quelques années par une firme, poursuit-il. Pour chaque compétiteur qui se déplace dans notre ville pour venir faire ses compétitions, ils dépensent environ 1500 $ chacun dans notre région. »

C’est l’équivalent de 7 ou 8 M$ pour la saison, on parle ici de restauration, d’hôtellerie, d’essence, d’épicerie, etc. Et c’est sans compter les spectateurs qui viennent au nombre de 50 000 à 60 000 par année.

Et c’est un apport économique durable puisque les compétitions équestres sont organisées depuis une trentaine d’années. Les retombées économiques étaient plus modestes à l’époque où il n’y avait que quatre compétitions par été, mais depuis environ 2001, l’organisation a constaté une belle croissance.

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