Rapidement appelé sur les lieux, le Service de protection et d’intervention d’urgence de Sorel-Tracy (SPIUST) a déployé son équipe de prévention pour s’assurer que l’édifice ne menaçait pas de s’effondrer dans l’immédiat.
« L’équipe est allée voir si la structure représentait un danger pour la population. On sait qu’il s’agit d’un mur de brique triple ou quadruple. C’est la partie extérieure qui est tombée », révèle Roger Lamanque, directeur du SPIUST. Selon les informations recueillies par le journal, le mur en question serait porteur, donc névralgique.
Dans ce dossier, la section de prévention du SPIUST a travaillé conjointement avec les gens du Service de l’urbanisme de la Ville de Sorel-Tracy. Ils ont effectué une dénonciation officielle à la RBQ puisque l’édifice est assujetti à la loi sur le bâtiment. Par courriel, la Régie affirme avoir reçu un signalement le 3 juillet et qu’elle procédera à une intervention d’inspection dans les prochains jours. Selon les observations sur les lieux, les inspecteurs pourront émettre des avis de corrections nécessaires.
Une voiture dans le mur?
Selon le propriétaire de l’édifice, Richard Bibeau, un véhicule aurait pu entrer en contact dans le mur en se stationnant, ce qui aurait causé cet effondrement. « C’est aussi la théorie du briqueteur qui est venu réparer le trou », mentionne-t-il.
M. Bibeau assure avoir investi plusieurs milliers de dollars au cours des dernières années afin de maintenir la bâtisse en ordre. Les murs à l’intérieur ont notamment été réparés il y a une dizaine d’années. « Supporter un tel édifice comme ça au centre-ville, ça prend de bons Samaritains. Ce n’est pas évident », soutient-il.
Et pas question de le démolir. « Ça coûterait plus de 300 000 $ », avance Richard Bibeau, qui parle du bout des lèvres de « projets à venir ».
En 2021, l’édifice avait aussi fait les manchettes alors que la Ville de Sorel-Tracy et la Société historique Pierre-De Saurel souhaitaient s’entretenir avec le propriétaire pour assurer la pérennité du bâtiment qui était déjà compromise.
La Ville suit la situation de près
Le maire de Sorel-Tracy, Patrick Péloquin, assure que l’instance municipale est concernée par le futur de l’édifice centenaire. « C’est un bâtiment très important pour l’identité de la Ville, souligne d’emblée le maire. Il n’appartient pas à la Ville, mais il est très important pour la communauté. »
Le 30 juin, la Ville a d’ailleurs contacté Richard Bibeau pour indiquer qu’il disposait de 10 jours pour effectuer les travaux nécessaires. Ce qui a été fait rapidement le 2 juillet dernier. « On a aussi mis en contact le propriétaire et un entrepreneur pour qu’un projet voie le jour », fait savoir M. Péloquin.
« Dans l’inventaire municipal, le 40, rue du Roi, est un bâtiment à valeur patrimoniale supérieure, bien qu’il ne soit pas classé par le gouvernement du Québec. Cela dit, puisqu’il a été construit en 1869, le bâtiment ne peut être démoli sans obtenir l’autorisation du ministère de la Culture et des Communications, mais aussi de la Ville de Sorel-Tracy », prévient Dominic Brassard, directeur du Service des communications de la Ville.
La rue Cyrille-Labelle a été fermée pour des raisons de sécurité et elle demeurera fermée tant que les travaux n’auront pas été exécutés. Le stationnement public Cyrille-Labelle demeure accessible par la rue de la Reine.