29 juillet 2025 - 08:01
Les négociations sont au point mort
Grève aux Poudres métalliques : de la solidarité de partout
Par : Jean-Philippe Morin

Les travailleurs de l’usine des Poudres métalliques sont fiers de voir d’autres sections locales des Métallos se mobiliser. Photo gracieuseté

Depuis qu’ils ont déclenché une grève générale illimitée le 10 juillet dernier, les travailleurs syndiqués de l’usine des Poudres métalliques de Rio Tinto Fer et Titane reçoivent de nombreux appuis d’un peu partout au Québec. Plusieurs unités syndicales ont visité la ligne de piquetage au cours des derniers jours.

Parmi ceux-ci, des collègues du Syndicat des Métallos de Rio Tinto Alma, Rio Tinto Havre-Saint-Pierre et ABI Bécancour, entre autres, sont venus supporter les grévistes de Sorel-Tracy. Leur visite était accompagnée d’un chèque.

« On a une belle entraide de tout le monde. On reçoit des dons récurrents, mais aussi des dons uniques. C’est encourageant de voir cette belle solidarité », explique le président de la section locale 7493 des Métallos, Patrick Sarrazin, rencontré sur place le 23 juillet.

Au cours des derniers jours, d’autres unités syndicales de Montréal, Drummondville, Marieville et Saint-Constant, entre autres, ont aidé les Métallos de Sorel-Tracy monétairement. La section locale 8897 des Métallos, qui représente les travailleurs d’ArcelorMittal à Longueuil, a également annoncé un don récurrent de 1000 $ par semaine aux grévistes des Poudres métalliques dès le premier jour du conflit. Quant aux représentants de la section locale 6951, qui regroupe les travailleurs de l’usine Ouest d’ArcelorMittal à Contrecœur, ils ont remis un don de 10 000 $.

Sans contrat depuis plus d’un an

Les 181 travailleurs de l’usine des Poudres métalliques sont sans contrat de travail depuis le 1er juin 2024, donc plus de 13 mois. Le 27 juin dernier, l’employeur a déposé son offre finale qui a été rejetée à 98 %. Les employés se sont alors dotés d’un mandat de grève générale dans une proportion de 99 %.

« On ne s’entend pas sur le salaire », souligne M. Sarrazin, en se retenant de dévoiler les montants offerts ou négociés.

« Il y a aussi certains éléments du normatif qui achoppent. Du côté monétaire, on ne s’entend pas sur le fonds de pension et sur l’échelle salariale, entre autres », ajoute-t-il.

Depuis le déclenchement de la grève, il n’y a pas eu de négociations entre les deux parties. « Présentement, le dossier est dans les mains d’un conciliateur. Avec cette belle solidarité, on est prêts à faire un bout, mais on est aussi ouverts à négocier de bonne foi. On veut régler le plus rapidement possible », conclut M. Sarrazin.

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