L’Administration portuaire de Montréal (APM) devait transmettre son avis d’intention de commencer ces travaux préparatoires à l’Agence d’évaluation d’impact du Canada 60 jours avant, ce qui a été fait le 29 juillet. Les travaux commenceront sous réserve de l’obtention des autorisations finales requises, notamment du conseil d’administration.

Rappelons qu’il ne manque qu’un seul permis fédéral à être accordé pour que le projet voie le jour en vertu de la Loi sur les espèces en péril puisque le projet de l’APM empiète sur l’habitat du chevalier cuivré, une espèce rare de poisson en voie de disparition. Selon la directrice des communications de l’APM, Renée Larouche, l’obtention de ce permis n’est pas nécessaire pour le début des travaux préparatoires.

« Le permis du ministère de Pêches et Océans Canada est nécessaire pour le début des travaux en eau. Ce qui sera fait dès le 29 septembre, ce sont des travaux préparatoires, comme l’installation de clôtures, recevoir les roulettes de chantier, préparer la route, etc. Concernant le permis, on collabore pleinement avec le ministère, il y a de bonnes discussions », souligne Mme Larouche.

Les travaux dans l’eau, pour le dragage et le quai, entre autres, débuteront dès que le permis sera octroyé. Ce sont les entreprises Pomerleau et Aecon qui se sont occupées du développement et de la conception de ces travaux en eau. Quant aux travaux terrestres, le partenaire privé n’a toujours pas été annoncé. « Les travaux terrestres, qui consistent en la construction du terminal, vont commencer plus tard. Ils seront attribués à un partenaire avec lequel on est encore en négociation », annonce Renée Larouche.

C’est pour cette raison que l’APM ne dévoile pas encore le montant total du projet. La Presse a déjà évoqué un montant de 1,6 milliard $, mais l’APM préfère attendre que le dernier contrat pour les travaux terrestres soit finalisé pour ne pas influencer les appels d’offres.

Quant au montage financier, il demeure inchangé. Les gouvernements du Canada et du Québec fournissent toujours 150 M$ et 130 M$ respectivement pour le projet d’expansion, tandis que la Banque de l’infrastructure du Canada offre 300 M$ en prêts. Un montant sera dépensé par l’APM et le reste proviendra de partenaires privés.

Près de 6500 emplois seront créés durant la construction et on parle d’environ 1100 emplois permanents par la suite pour l’exploitation du site.

« Le projet d’expansion du Port de Montréal à Contrecœur permettra de consolider les forces d’ici pour répondre efficacement aux besoins de demain. En dotant le Québec et le Canada d’une infrastructure stratégique essentielle à la souveraineté économique, tout en permettant aux entreprises de diversifier les marchés d’importations et d’exportations, le futur terminal permettra d’augmenter la capacité de manutention de conteneurs en prévision d’une mise en service d’ici 2030 », indique l’APM dans un communiqué.

Journée portes ouvertes le 12 août à Contrecœur

Afin de tenir la population informée de l’évolution du projet et des mesures d’atténuation prévues, l’APM a organisé plusieurs journées portes ouvertes à Contrecœur et à Verchères (entre autres en mai 2017, en juin 2021 et en juin 2024), auxquelles s’ajouteront deux nouvelles rencontres d’information les 12 et 14 août, à Contrecœur et Verchères respectivement.

La rencontre à Contrecœur aura lieu de 18 h à 21 h, au Centre multifonctionnel. « Des experts seront présents afin d’informer la population. On invite les gens à venir nous rencontrer. Ça fait partie de nos valeurs d’offrir des communications régulières à la communauté qui nous accueille », conclut la directrice des communications de l’APM.