Janvier 2025, la MRC a encore dû pallier le retard d’octrois de contributions financières du MTMD, avançant 1 M$ à la STC.
Mars 2025, le conseil régional a adopté une nouvelle résolution pour avancer des fonds à la STC, portant le total à 2 249 500 $ depuis décembre 2024.
Avril 2025, les élus régionaux ont de nouveau dû entériner des avances de fonds à la MRC pour qu’elle puisse poursuivre ses activités.
Mai 2025, la MRC a finalement reçu un versement d’environ 5,4 M$ du MTMD pour assurer le bon fonctionnement de la STC. Au même moment, les maires ont réclamé au dit ministère 465 705 $ de frais d’intérêts encourus en raison des délais de versement.
Août 2025, le conseil a ratifié de nouveau une avance de fonds de 1 M$ à la STC en réitérant les demandes formulées au MTMD depuis mars dernier pour l’ouverture du Programme d’aide au développement de transport collectif (PADTC).
D’ailleurs, selon Patrick Péloquin, maire de Sorel-Tracy, le problème est que le financement de la STC est basé sur son développement. « Donc l’enveloppe qui est donnée est pour la réalité d’une année avant. Donc les coûts ont augmenté à l’intérieur d’un an », explique-t-il.
Des dizaines de courriels sans retour
En date du 27 août, les programmes de subventions du MTMD ne sont toujours pas connus pour l’année 2025. « On navigue à vue. On ne connaît pas le programme de subventions actuellement. C’est assez complexe de naviguer dans un tel contexte, surtout que la STC est en pleine croissance et fonctionne super bien. Par chance, la MRC a les fonds nécessaires pour être capable d’avancer des sous à la STC. Sinon, on serait encore obligé d’aller en emprunts. Puis, l’autre partie de notre subvention, l’emprunt qu’on a contracté à l’époque fait qu’on a des frais d’intérêts au 31 juillet 2025 de 517 370 $ », détaille Vincent Deguise, préfet de la MRC et maire de Saint-Joseph-de-Sorel.
Ainsi, en mars dernier, plusieurs lettres et résolutions ont été envoyées à plusieurs destinataires concernant l’enjeu du retard de subvention, les intérêts encourus et le délai de parution du programme de subventions.
Parmi les destinataires, on retrouve le premier ministre du Québec, la ministre du MTMD, la ministre des Affaires municipales, le député de Richelieu, le chef de l’opposition officielle, le porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports et de mobilité durable, la cheffe du deuxième groupe d’opposition, le chef du troisième groupe d’opposition, la Fédération québécoise des municipalités, l’Union des Municipalités du Québec, la STC de Pierre-De Saurel et les municipalités de la MRC.
« C’est silence radio. Je crois qu’on a eu un accusé de réception. Mais on n’a pas eu de réponse à notre demande », dévoile M. Deguise.
Le député Émond écorché
À la fin de la séance, Richard Potvin a questionné ses collègues maires concernant le travail de Jean-Bernard Émond dans ce dossier. « Est-ce normal qu’au niveau de notre député, on n’ait pas de réponse? […] Il me semble qu’il y a une base de politesse et qu’il pourrait au moins nous dire qu’il a pris connaissance de la situation. C’est assez incroyable, surtout quand tu vois souvent des publicités dans le journal Les 2 Rives « Présent pour vous »… À un moment donné, excusez, mais c’est un peu misérable », a-t-il dit.
Des propos que le maire de Sainte-Anne-de-Sorel, Michel Péloquin, a appuyés. « Je suis d’accord avec lui que c’est inacceptable qu’on écrive à notre député et qu’on n’ait pas d’accusé de réception », a-t-il soutenu.
Patrick Péloquin a alors pris la balle au bond, informant qu’une rencontre a eu lieu entre lui, M. Émond et la ministre du MTMD Geneviève Guilbault. « Le sujet a été discuté. Et ç’a entrainé un changement dans les pourcentages d’attribution de la subvention », a-t-il informé.
Dans une communication écrite, Jean-Bernard Émond a confirmé avoir organisé une rencontre avec la ministre des Transports Geneviève Guilbault à ses bureaux, le 31 janvier dernier, en compagnie du préfet Vincent Deguise et du maire Patrick Péloquin, afin de discuter, entre autres, des versements du Programme d’aide au développement du transport collectif.
« Au cours des derniers mois, notre gouvernement a apporté des ajustements importants à ce programme pour mieux répondre aux besoins exprimés depuis longtemps par les organismes de transport, particulièrement en milieu régional et dans les secteurs moins densément peuplés, tout en respectant la capacité de payer des contribuables. Nous pouvons être fiers de la réussite qu’incarne la Société de transport collectif de Pierre-De-Saurel. La force de notre région repose sur le travail d’équipe et je suis honoré d’y contribuer activement, jour après jour, depuis mon arrivée en poste comme député en 2018 », mentionne-t-il.
