Analyser l’ensemble des candidatures dans la région permet de tirer quelques conclusions pour les 12 municipalités de notre MRC.
Il y aura 86 élus dans ces municipalités et on sait maintenant que 50 personnes, hommes et femmes, sont élues sans opposition à titre de conseillères ou de conseillers. S’ajoutent cinq maires et une mairesse qui n’ont pas eu d’opposition et poursuivront leur mandat. Trente postes sont à pourvoir le 2 novembre prochain, un nombre semblable à 2021.
Au sein des conseils municipaux, avec Marie Léveillée, la mairesse de Saint-Gérard-Majella, élue sans opposition, 18 femmes sont déjà assurées de siéger. Sur les 30 postes à pourvoir, 15 femmes sont candidates, dont une à la mairie de Saint-Roch-de-Richelieu. Il y a donc du potentiel pour une présence plus importante des femmes au sein des différents conseils. Une femme, Sophie Pagé Sabourin, pourrait accéder au conseil municipal de Sorel-Tracy si elle défaisait le conseiller sortant, Benoit Guèvremont. Elle joindrait Sylvie Labelle et Dominique Ouellet, élues sans opposition. Notons qu’un total de 23 femmes avaient été élues dans la région lors des élections de 2021.
À Contrecœur, plusieurs femmes sont candidates cette année. La mairesse actuelle, Maud Allaire, se représente et a un opposant, le conseiller Claude Bérard. Pour quatre des cinq sièges de conseillers en élection, des femmes sont candidates. Une conseillère sortante, Maggy Bissonnette, a été élue sans opposition.
La dynamique électorale de chacune des 10 municipalités de la MRC de Pierre-De Saurel où se tiendront des élections aura certainement plus d’influence sur les résultats que le genre des personnes qui se présentent. Au Québec, le fait d’être un homme ou une femme a peu d’influence sur le vote. Dans une très grande proportion, c’est la dynamique politique, le programme, la notoriété et l’engagement dans la communauté qui président au choix que font les électrices et les électeurs.
Cette année, la municipalité de Saint-Robert se démarque. Sur les sept membres du prochain conseil, tous déjà réélus autour du maire Gilles Salvas, quatre sont des femmes. Une majorité.
Avec le nombre important de candidates, le vote du 2 novembre pourrait permettre à certains conseils d’être au moins paritaires. C’est le cas à Saint-Roch, à Sainte-Victoire, à Saint-David, à Saint-Aimé et à Yamaska. Ce pourrait également être le cas à Contrecœur.
Marie Léveillée est actuellement la seule femme assurée de siéger au conseil de la MRC. Une autre femme, Rexann Daviau, a tardivement annoncé sa candidature à la mairie à Saint-Roch-de-Richelieu contre Alain Chapdelaine, le maire sortant. Les hommes, très majoritaires, qui composeront ce conseil, auront intérêt à porter attention aux préoccupations des femmes de la région. Ce manque de représentativité des femmes est probablement une faiblesse pour le leadership de la région.
Au-delà de ces statistiques, la question qui se pose est toujours la même. Le contexte est-il favorable à une présence accrue des femmes au sein des conseils municipaux? Bien sûr, la tâche des élus municipaux est de plus en plus exigeante, la pression de plus en plus grande, la tâche de plus en plus lourde. Pourtant, la société québécoise ne peut se passer d’une représentation équitable des femmes dans les postes de leadership.