« Ce n’est pas dans notre standard de manquer les séries à Toronto, aborde-t-il en entrevue. On n’a pas exécuté nos jeux comme l’an dernier. »

Le grand gaillard de 6’4’’ et 297 livres, qui en était à sa deuxième saison comme partant avec les Argonauts – il avait obtenu un poste de partant à la mi-saison l’an dernier –, a conclu son calendrier le 18 octobre dernier à Calgary, avec une défaite de 44 à 13 contre les Stampeders. Une dure fin, certes, mais qui n’illustre pas totalement comment la saison 2025 s’est déroulée.

En effet, plusieurs parties se sont conclues avec un petit écart de points, mais les Argos ne sont pas souvent parvenus à avoir le dessus sur leurs adversaires. La preuve? Une fiche de 2 victoires et 9 défaites dans des matchs décidés dans les trois dernières minutes et une fiche de 0 victoire et 5 défaites dans des matchs décidés entre quatre et neuf points d’écart.

« Dans des défaites serrées, ce sont souvent de petits moments dans le match qui font la différence. Ça peut être un bloc manqué, une punition à un moment important ou un plaqué manqué, par exemple. On dirait que cette année, on était toujours en mode rattrapage et on n’a jamais pu prendre notre élan », remarque Anthony Vandal.

Le jeune homme de 27 ans ne se défile pas : la ligne offensive, dont il fait partie, n’a pas été à la hauteur. « Oui, il y a eu des blessures, mais ce n’est pas une excuse. On n’a pas été en mesure de contrer le jeu au sol, alors on a beaucoup axé notre offensive sur le jeu aérien, donc ce n’était pas diversifié. On était souvent en situation de deuxième essai et long, alors on devenait prévisible. Globalement, on n’a pas exécuté dans des moments clés comme il fallait le faire », souligne celui qui s’est promené de garde à gauche à garde à droite cette saison, justement en raison des blessures.

Revenir en force

Avec cette saison difficile derrière lui, Anthony Vandal prendra le temps de se reposer… mais pas trop longtemps. Il profitera de l’hiver pour travailler certains points et s’améliorer.

« Une saison de victoires comme l’an dernier, tu apprends, mais une saison difficile, tu apprends aussi. Ça fait partie du sport. Quand tu as gagné la Coupe Grey, tu veux juste la gagner encore. En ayant vécu l’opposé cette année, ça me motive à retourner dans le gym et donner les bouchées doubles pendant la saison morte, notamment pour la préparation physique, mais aussi mentale. Je veux apporter des changements à ma préparation afin d’être un meilleur joueur », conclut le footballeur sorelois.