Toutes les athlètes n’ont pas eu la chance de ressentir la même satisfaction que Vicky. Dans sa catégorie d’âge, soit les 45 à 49 ans, plusieurs femmes ont été forcées à l’abandon. Les conditions météo ont été parmi les plus difficiles que la Soreloise ait connues dans sa carrière de triathlète, tant lors de la natation que sur les segments de vélo et de course à pied.
« Lorsque je nageais, il y voit des vagues de cinq pieds. C’était vraiment difficile. Je n’avais pas vécu ça à l’entrainement les jours avant », témoigne-t-elle.
L’athlète quadragénaire ajoute toutefois avoir été émerveillée par la beauté du décor sous-marin. « C’était magnifique avec les coraux et les poissons. Il y a même des dauphins qui nageaient près de moi », raconte-t-elle. Vicky a finalement terminé la section nage en 1:44:51.
Ensuite, lors des 180 km de vélo, c’est le vent qui lui a joué de mauvais tours. « On roulait dans des champs de lave et on sentait littéralement la chaleur émaner du sol. Le secteur était rempli d’éoliennes, le vent venait de partout et soufflait terriblement fort. Lorsqu’il restait environ 30 km de vélo à parcourir, plusieurs femmes étaient au sol et recevaient de l’aide médicale. J’avais moi-même des nausées, mais l’abandon ne faisait pas partie de mes options », relate Vicky Falardeau.
Lorsqu’elle a terminé le segment de vélo, et ce, en 6:38:48, la Soreloise était chancelante et avait des problèmes d’élocution. Une bénévole l’a alors prise en charge. « Pendant un moment, je n’étais plus capable de respirer. Le cardiologue m’a dit que j’ai eu un coup de chaleur, mais que « j’avais un cœur et un pouls d’athlète et que je pouvais terminer la course » », explique-t-elle. Au final, sa transition entre les segments vélo et course à pied a duré 30 minutes.
Lorsque Vicky s’apprêtait à commencer son marathon, son copain lui a conseillé de prendre son temps parce que les conditions météo avaient poussé les deux meneuses de calibre professionnel, dont la gagnante de l’édition précédente, à l’abandon. La triathlonienne d’expérience a donc couru à un rythme plus lent pour s’assurer de franchir la ligne d’arrivée.
Vicky a finalement terminé les 42,2 km de course à pied en 4:55:21. « Ce n’est définitivement pas mon meilleur marathon, mais j’ai franchi la ligne d’arrivée. J’ai profité du moment et j’ai pensé à ma maman décédée parce qu’elle m’a accompagnée durant la course », confie Vicky Falardeau.
Sur 1700 athlètes femmes, 1568 ont terminé le Championnat du monde. « Ce fut la course la plus difficile de ma vie, celle où je me suis sentie le plus mal, mais celle que j’ai terminé avec la plus grande fierté. Je suis une Ironman des World Championship 2025 et ça, personne ne pourra me l’enlever », lance l’athlète.
Saison 2026
Alors que Vicky Falardeau se remet à peine des émotions vécues à Kona, elle prépare déjà sa saison sportive 2026, qui sera principalement dédiée à des demi-Ironman.
Son prochain triathlon complet (3,8 km de nage, 180 km de vélo et 42,2 km de course à pied) sera vraisemblablement en Allemagne en 2027 dans le cadre du prestigieux Challenge Roth. Elle a gagné sa place en remportant le Challenge Esprit Montréal, demi-distance, en septembre dernier.








