10 novembre 2017 - 00:00
À la recherche des meilleurs entrepreneurs de la Montérégie
Par: Deux Rives
Le lancement de l’édition 2018 du concours LADN Montérégie a eu lieu le 1 er novembre.  |  © Photo : Jean Laramée – L’Information d’Affaires Rive-Sud

Le lancement de l’édition 2018 du concours LADN Montérégie a eu lieu le 1 er novembre. | © Photo : Jean Laramée – L’Information d’Affaires Rive-Sud

Devenir finaliste et remporter le concours LADN Montérégie de la Table d’action en entrepreneuriat, c’est un peu comme participer à un club-école: les jeunes entrepreneurs ressortent avec une foule de formations, ont accès à de nombreux outils, le tout, sur une courte période de temps.

C’est l’image qu’a employée la vice-présidente de la Table d’action en entrepreneuriat de la Montérégie (TAEM) et directrice générale de Scène Éthique Hélène Demers pour décrire le concours d’entrepreneuriat, qui en est à sa 4 e édition. Cette mouture 2018 a été lancée le 1 er novembre dans les locaux de District Lasertag, dont le propriétaire Benoît Ducharme avait remporté le prix Audace l’an dernier.

LADN désigne quatre qualités incontournables chez les entrepreneurs: leadership, audace, détermination et esprit novateur. «Nous cherchons des entrepreneurs passionnés par leur projet, capables de faire des choix pour le porter, le faire aboutir pour qu’il devienne un succès. Les candidats devront avoir ces quatre qualités de l’entrepreneur, à différents niveaux», explique Mme Demers.

Les bourses offertes aux gagnants ont été bonifiées, passant d’une valeur totale de 6500$ à 13 500$. Le grand gagnant du prix LADN mettra la main sur une bourse de 5000$. Quatre bourses de 2000$ et une bourse de 500$ sont aussi en jeu.

Un site web a été créé, offrant un espace pour l’ensemble des intervenants économiques. Les candidats pourront notamment s’inscrire en ligne. «Ils pourront télécharger leur photo et un vidéo, pour permettre au jury de saisir l’essence du profil de l’entrepreneur», décrit Mme Demers.

L’an dernier, 37 dossiers ont été reçus, et une dizaine avaient été retenus. La TAEM espère attirer encore davantage de candidatures cette année.

Le concours peut compter entre autres sur la porte-parole des Ambassadeurs, la directrice générale chez CAE Capital Nathalie Dubord, dont le rôle sera d’interpeler les relayeurs économiques.

«On veut s’assurer que tous les territoires de la Montérégie sont représentés. On veut faire voir la diversité des entreprises de la Montérégie. Je crois qu’à part les mines (et encore!), on a tous les secteurs dans la région», souligne Hélène Demers.

Le vote du Grand Prix LADN est choisi à 30% par le public. Les personnes présentes le jour du dévoilement des lauréats pourront voter en ligne. Ce pouls du public demeure très important aux yeux de Mme Demers.

Elle raconte que l’idée du concours est née de sa propre expérience comme entrepreneure. Elle aurait parfois voulu que son entreprise rayonne, même durant certains moments plus difficiles, mais les états financiers ont un poids important dans les décisions des jurys.

«Le concours est une réponse à cette frustration. Si tu as eu une mauvaise année, sur le plan des chiffres, ça ne fait pas de toi un moins bon entrepreneur. Il y a eu des impondérables qui se sont reflétés dans tes états financiers. C’est important aussi d’avoir le «senti» que l’entrepreneur a tout ce qu’il faut, soulève-t-elle. Dans la salle, ce sont des jeunes entrepreneurs qui sont sur cette lancée.»

Bagage et mentor

Les lauréats bénéficieront également d’un service d’accompagnement personnalisé, notamment l’aide d’un conseiller qui pourra les diriger vers les bons outils, en fonction de leurs territoires et besoins. Un parrain ou une marraine sera aussi jumelé à chacun des gagnants.

«On pourrait dire que c’est du coaching express. C’est une personne à laquelle pourra se référer le jeune entrepreneur pour réfléchir aux enjeux qui le concernent», relate Mme Demers.

Les finalistes ont également la chance de suivre un cours de communication, afin de les aider à présenter clairement leur projet d’entreprise.

Le concours LADN est aussi une occasion d’accroître le réseau d’affaires des jeunes entrepreneurs. «Avoir le goût d’être entrepreneur, ça peut sembler sexy, mais ce n’est pas facile, rappelle la vice-présidente de la TAEM. Les jeunes entrepreneurs sont un peu «autistiques» dans le sens où ils sont beaucoup dans leur tête et ont l’impression qu’ils maîtrisent tout. Mais ils sont assez seuls. On veut provoquer des rencontres et briser cette solitude.»

«Il faut démystifier aussi cette aura que les entrepreneurs font de l’argent comme de l’eau, poursuit-elle, C’est une étape d’un long cheminement, pendant lequel tu travailles tout le temps et tu dois être discipliné.»

Les candidats ont jusqu’au 22 janvier pour déposer leur candidature. L’événement LADN Montérégie aura lieu le 21 mars. Rens.: ladnmonteregie.com

Hélène Demers, cofondatrice de Scène Éthique

Hélène Demers a cofondé Scène Éthique avec son conjoint, il y a 24 ans. L’entreprise située à Varennes se spécialiste dans la conception et la réalisation d’équipes de scène, pour les tournées ainsi que les installations permanentes et semi-permanentes. Scène Éthique a reçu le prix «Entreprise de l’année» décerné par la Chambre de commerce et industrie de la Rive-Sud, en 2017. Mme Demers figure à la lite des finalistes du Gala Réseau des femmes d’affaires du Québec.

«J’ai démarré ce projet avec mon conjoint, alors qu’il n’existait peu ou pan d’expertise dans ce domaine au Québec. Tout est parti de notre sous-sol et maintenant, nous avons des locaux de 65 000 pi 2 , et comptons sur 75 employés.»

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