Suzanne Roy mettra donc fin, en octobre 2026, à une carrière politique qui se sera échelonnée sur près de 30 ans. En 1996, elle a d’abord été élue conseillère municipale à Saint-Julie, puis de 2005 à 2021, elle a été élue mairesse. Elle a également occupé le poste de présidente de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) de 2014 à 2016 et de 2019 à 2021 et a été préfète de la MRC de Marguerite-D’Youville de 2005 à 2014 et de 2017 à 2021. Elle a été élue en 2022 sous la bannière de la Coalition avenir Québec (CAQ) et a été nommée ministre de la Famille dès le début de son mandat.
À la retraite
On aurait pu penser que Suzanne Roy ait décidé de ne pas solliciter un deuxième mandat parce que son parti est si bas dans les sondages que sa réélection était loin d’être assurée. « Cela n’a rien à voir », assure-t-elle en entrevue.
« À la fin de mon mandat, je vais avoir 64 ans et je veux me diriger lentement vers la retraite. Faire un autre mandat m’aurait amenée à 69 ans. Je me suis donné pendant près de 30 ans dans la vie publique et j’estime en être arrivée à vouloir profiter de la vie pendant que je suis toujours en forme et en santé », explique celle qui aime particulièrement s’adonner au pickleball.
Au cours de sa dernière année comme députée, elle continuera de travailler étroitement avec les municipalités pour divers dossiers et d’y mettre toutes ses énergies. De plus, elle pourra consacrer encore plus de temps à ses concitoyens. « J’ai toujours été proche de mes concitoyens, malgré le fait que le ministère m’accaparait beaucoup. Il ne faut jamais oublier que nous, les élus, sommes députés, d’abord et avant tout, et que nous représentons notre monde », insiste-t-elle.
Devoir accompli
Suzanne Roy affirme qu’un fil conducteur l’a toujours guidée dès ses débuts en politique. « La famille a toujours été un facteur déterminant dans mon parcours, tant au municipal qu’au provincial », souligne-t-elle.
Elle a continué en en faisant sa priorité jusqu’à son saut en politique provinciale. Pas surprenant que le premier ministre lui ait confié les rênes de la famille au moment de former son cabinet, elle qui s’est présentée à l’Assemblée nationale parce qu’elle voulait relever d’autres défis, considérant « avoir fait le tour » en politique municipale. C’est d’ailleurs Suzanne Roy qui a occupé le poste de préfète pendant le plus grand nombre d’années au Québec.
Et comme ministre de la Famille, d’avoir augmenté le nombre de places en garderie subventionnée de 40 000 lui donne le sentiment d’un grand accomplissement. « Il n’y en a jamais eu autant. La mise en place, en garderie, d’une loi sur la laïcité et d’une loi pour mieux les protéger les enfants, me satisfait également. D’avoir pu terminer le portail d’inscription et d’attente pour les services de garde était un dossier que je voulais voir aboutir également », se félicite-t-elle.
Contrecœur
Suzanne Roy est très fière de voir le projet d’expansion du Port de Montréal à Contrecœur se réaliser enfin, elle qui a joué un rôle important dans ce dossier et dans l’octroi d’une somme de 150 M$ par le gouvernement du Québec. « Comme députée, c’est notre rôle de travailler à la réussite de projets économiques de notre circonscription. Le fait d’avoir siégé sur le conseil des ministres m’a permis de présenter ce dossier, d’en révéler les détails et les retombées économiques majeures pour la région », exprime la députée de Verchères.
Pour elle, avec la nouvelle donne imposée par les États-Unis, il était primordial de mettre tous les atouts sur la table afin de pouvoir développer de nouveaux marchés, autres qu’américains, et le Port de Montréal à Contrecœur est un outil majeur, selon elle.
À Contrecœur, elle a également contribué activement à des dossiers tels que la caserne, la présence d’une ambulance sur le territoire et les services de garde. Au cours de la prochaine année, elle entend travailler sur d’autres projets touchant Contrecœur, comme l’éducation et les infrastructures scolaires, notamment.







