Comme moi, plusieurs adorent manger dehors l’été, dans un coin-repas aménagé dans la cour arrière. Mais j’aime bien aussi aller déguster ou grignoter ailleurs un repas quand même préparé à la maison ou acheté à la cantine du coin.
De fait la région est vraiment propice à ce genre de sortie. Elle regorge d’une kyrielle d’emplacements où s’installer dehors pour prendre un repas en amoureux, avec des enfants et petits-enfants, des amis ou à l’occasion de fêtes communautaires. On peut facilement y dénicher un de ces endroits de prédilection qu’on s’approprie temporairement et manger dans un autre paysage que l’habituel. Avec vue sur un autre horizon que chez soi en profitant du calme émanant d’un cours d’eau, du chant des oiseaux fréquentant ces espaces verts, des cris amusés des enfants qui y jouent. Il a ce petit côté libérateur. Une autre facette du bien-être!
Décidément, la clé d’un bon pique-nique est certes l’emplacement choisi pour s’y arrêter! Pour échapper aux conventions d’un repas au resto et casser la routine. Même si pour certains manger n’est pas toujours la raison principale du pique-nique, c’en est l’activité essentielle. Manger est plutôt le prétexte pour la découverte, la rencontre, parfois la fête, souvent le dépaysement. Ce pourquoi nos piques-niques sont tout le contraire d’un repas bâclé. Plutôt un rituel qui se décline à l’infini et que vieillir n’a pas épuisé.
Parce qu’ancrée dans le temps, j’ai toujours adoré partir en voyage plus loin ou tout près à l’aventure, glacière à la main. Ce faisant, je me sens à la fois autonome et riche! Comblée par tout ce qu’un riche environnement – avec son paysage, sa nature et sa diversité – peut offrir . D’ailleurs plusieurs tableaux de « déjeuners sur l’herbe », œuvres de grands peintres, m’ont toujours suggéré toute la volupté d’une telle activité.
Je me rappelle aussi avec le sourire ces premiers piques-niques préparés par ma grand-mère que nous dégustions sur une plage du lac Champlain. Je devais avoir 4 ou 5 ans! Quelle sensation de plénitude avec laquelle je renoue chaque fois qu’on pique-nique.
Car pique-niquer, c’est goûter autrement les saveurs. C’est surtout une façon d’oublier pendant un moment que l’on n’est pas ailleurs.
L’été qui s’amorce aura son lot d’effervescence dès la Saint Jean-Baptiste et la Fête du Canada, suivies des fins de semaine du Gib Fest, cela sans compter les fêtes du 350e de Saint-Ours et de nombreux rendez-vous musicaux et autres pour les gens de tous les âges, à l’horaire des Services des loisirs de plusieurs municipalités.
Mais pique-niquer dans un bel endroit nécessite, et c’est ce que je préfère, de sillonner les routes de la région, qui cachent souvent la beauté attendrissante d’aménagements paysagers réussis ou encore, celle d’un soleil couchant.
Oui, pique-niquer me permet ainsi de soutirer le meilleur de l’été. Je vous en souhaite autant! C’est à la portée de tous.