Alexandre Fortin avait une carrière prometteuse au hockey professionnel. Au cours de la saison 2018-2019, il avait amassé 6 points (3 buts, 3 passes) en 24 matchs avec les Blackhawks de Chicago et était dans les bonnes grâces de l’entraîneur-chef. « Je m’entendais bien avec l’entraîneur-chef Joel Quenneville, il me faisait confiance, mais il a été congédié et je me suis retrouvé dans la Ligue américaine de hockey (LAH). Le départ de Quenneville a été dur mentalement pour moi, j’ai perdu ma confiance et je n’ai jamais été capable de la regagner », explique-t-il.
Confiance est le mot clé dans le vocabulaire d’Alexandre Fortin. Pendant toutes les années qui ont suivi, il a changé d’équipe presque tous les ans, passant de la LAH, où il a même évolué un temps avec le Rocket de Laval, à la East Coast Hockey League (ECHL) pour revenir dans la LAH. La saison dernière, il a choisi d’aller tenter l’expérience européenne en Slovaquie. « J’ai attendu trop longtemps pour aller jouer en Europe. En Slovaquie, cela n’a pas levé. Je n’ai pas aimé ça », admet celui qui a toujours pensé qu’il jouerait dans la Ligue nationale.
Les Éperviers, qui avaient repêché Alexandre Fortin antérieurement, se sont finalement entendus avec ce joueur qui s’est déjà hissé parmi les meilleurs pointeurs de la LNAH. Après 13 matchs, il occupait le cinquième rang avec 17 points (6 buts, 11 passes). « J’étais heureux de me retrouver avec les Éperviers, car j’étais en pays de connaissance. Je connaissais déjà les Boudrias, Waked et Desrosiers. Je suis content de jouer avec les boys. Je suis retombé en amour avec la game et je tripe avec les gars », dit simplement Alexandre Fortin.
Un des points qui a joué dans sa décision de joindre la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH), c’est le changement de mentalité de la ligue. « La LNAH avait une certaine réputation auparavant, mais je suis heureux de constater que les choses ont changé », avance-t-il.
Cela tombe bien puisqu’Alexandre Fortin est reconnu pour sa vitesse, sa vision du jeu, son habileté à être le premier sur la rondelle et pas pour son goût pour la bagarre. « Ce qui ne veut pas dire que je me laisse intimider », s’empresse-t-il de préciser.
S’il y a une chose à améliorer chez Alexandre Fortin, de son propre aveu, c’est la constance. « Vous savez, la constance est importante au hockey comme dans la vie », souligne-t-il.
Alexandre Fortin est solide et confiant, mais ce dernier avait tout de même quelques appréhensions avant d’entreprendre cette nouvelle expérience dans la LNAH. « Cela a commencé un peu de reculons. Je n’avais pas chaussé les patins de l’été et il a fallu que je me dégêne en début de saison. Je m’entends bien avec Chris (Christian Deschênes) et je suis tombé dans une très bonne organisation », se réjouit-il. D’autant que les Éperviers flirtent avec le premier rang de la ligue.