« Tous savent qu’il faudra se conformer, alors ils ont changé rapidement leurs habitudes. Il s’agit principalement de faire la rotation des sols, d’utiliser une semence plus tolérante aux maladies et d’appliquer le principe de plante-abris. Il faut semer une autre espèce entre les rangs afin d’abriter la culture première et faire compétition aux mauvaises herbes », explique son président Sylvain Joyal.
La nouvelle Stratégie québécoise sur les pesticides 2015-2018 imposée par le gouvernement a pour but de protéger les insectes pollinisateurs comme les abeilles. Dorénavant, les agriculteurs devront passer par un agronome pour justifier l’usage de ces produits qui seront inscrits dans un registre.
« Avant les agriculteurs arrosaient systématiquement les semences de fongicides afin d’éviter les problèmes dès la plantation. Maintenant, il faut protéger les abeilles, alors les habitudes doivent changer. On s’attend à une perte de rendement, il va falloir s’ajuster. On verra à la fin de la saison comment tout ça s’est passé », ajoute M. Joyal.
La région de Richelieu-Yamaska exploite principalement le maïs et de soja, deux cultures visées par les nouvelles normes gouvernementales.
Les agriculteurs s’attendent à une bonne année
Dans un autre ordre d’idées, le président se dit confiant pour la prochaine saison, car aucun retard n’est observé actuellement. Les semences de l’automne dernier n’ont pas été affectées par du gel profond durant l’hiver et la chaleur observée à la mi-mai aura contribué à la germination.
« Jusqu’à présent, la pluie est au rendez-vous quand il le faut. Tout est bien parti », de conclure Sylvain Joyal sur un ton humoristique.